dimanche 23 septembre 2012

Laurent GOUNELLE

Les dieux voyagent toujours incognito
 Voilà déjà quelques temps que j'ai dévoré ce roman facile à lire et porteur d'optimisme.Cette citation me semble suffisamment parlante pour donner envie de le lire:
 "La vie est ainsi; on réalise rarement dans l'instant que les moments difficiles ont une fonction cachée : nous amener à grandir. Les anges se déguisent en sorcières et nous délivrent de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d'ignobles emballages."

Daniel PENNAC

"Journal d'un corps"
Quelle prouesse ! cet écrivain talentueux réussi à écrire sur le corps sur toute une vie, les effets qu'il peut procurer à l'esprit,sans jamais ennuyer les lecteurs que nous sommes. Il nous parle des ressentis anodins "vécus par tout un chacun qui s'imaginait le vivre comme un explorateur unique"
Quelle plume! quelle élégance dans la description!
Un véritable bonheur de lecture
Merci Monsieur PENNAC

vendredi 27 avril 2012

une pensée

Des souvenirs, prenez soin de passer plus de temps à en fabriquer qu'à en ressasser

mercredi 4 avril 2012

Jean-Michel Guenassia

"Le club des incorrigibles optimistes"
La vie d'un jeune garçon dans les années 60 avec pour toile de fond, la guerre d'algérie, les difficultés familiales et surtout les diverses rencontres faites au sein d'un café de quartier, personnages tous plus emblématiques les uns que les autres, des exilés russes et autres qui fuient le communisme de l'Europe de L'Est. Ambiance de café avec son arrière boutique remplie de vies dramatiques et bouleversantes.
Un livre riche en Histoire et en histoires, des réflexions, des découvertes, des états d'âmes, des révoltes. Un roman à lire!

samedi 31 mars 2012

au Théâtre Antoine

"Inconnu à cette adresse"

C'est décidé les places sont prises, nous retournons au théâtre mais dans un tout autre genre,de la littrature sur scène.Le lieu est magnifique, théâtre du XIX siècle, on imagine facilement la population qui pouvait jouir de cette culture à l'époque. De notre loge surplombant la salle aux fauteuils rouges, nous nous amusons à habiller les gens de costumes d'époques, c'est un voyage dans le temps qui fait boullir notre imagination et nous distrait en attendant l'ouverture du rideau. S'imprégner de cet endroit est aisé malgré le contraste fort avec l'extérieur, avec le quartier populaire du boulevard de Strasbourg. On s'y sent bien.Le silence se fait tout naturellement quand le lourd rideau s'ouvre.

L'attention est à son paroxisme, échange épistolaire entre deux amis, l'un allemand, l'autre juif américain, peu de temps avant la deuxième guerre mondiale avec la montée du nazisme. Le texte provoque des sentiments divers et forts, se fait s'intérroger sur la valeur et la pérennité de l'amitié dans un contexte provocateur. Comment nous serions nous comporté dans la même situation? le malaise s'installe , ce qui est sûr c'est qu'on ne se connaît jamais vraiment soi-même comme on ne connais jamais les autres. Nous nous trouvons face à nos faiblesses et à nos contradictions. C'est un grand moment, c'est une belle leçon, une grande réflexion. Pour cloturer cette soirée nous décidons de se retrouver autour d'une table d'un restaurant indien comme pour mieux se rassurer et tenter de sceller une amitié somme toute fragile.

La soirée fût excellente et fort chaleureuse

samedi 24 mars 2012

Le soleil

La venue du printemps chasse les peines
La venue du beau temps mérite les mots
Le soleil est là brillant de nouveau
Le soleil est là nous offrant son poème
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

lundi 12 mars 2012

Fourplay

"Between The Sheets"
Aujourd'hui en rentrant du travail j'ai choisi d'écouter ce magnifique CD de jazz d'un goupe américain.
Il m'apporte délacement et énergie et permet de laisser écouler quelque temps avec délice, petit moment où seul l'instant a son importance

lundi 5 mars 2012

Au théâtre ce soir !

"Qui aime bien,trahit bien"
La salle est exigüe, nous sommes à l’heure mais quasiment
les dernières à y pénétrer. Nous n’avons déjà plus le choix des places, nous nous hâtons de nous asseoir, nous faisons face à un rideau rouge fermé. Seule une rangée de 4 sièges nous sépare de la scène. Proximité, promiscuité ?, nos regards et sourires en disent long, le spectacle n’est pas encore commencé que nous avons déjà envie de décapiter le grand blond et son amoureuse à la tête trop lourde à en juger par la façon qu’elle a de la poser inlassablement sur l'épaule de son chéri un peu trop large à notre goût.
Pas le temps d’échanger ni de grogner entre copines, le rideau s’ouvre, nous sommes dans un salon d’appartement lumineux et désordonné.
Les protagonistes s’emparent immédiatement de notre attention et ne nous la rendrons pas avant la fin.
Le rythme est effréné, le spectacle est drôle et bien joué, la scène est petite mais le jeu est grand.
Les artistes se chamaillent en public tout en épanchant les désirs, vices et travers des personnages, une bonne musique rock rythme ponctuellement les différentes scènes.
Nous têtes dodelinent de gauche à droite cherchant l’espace visuel entre les têtes de nos voisins de devant mais cela ne nous gêne plus. Happées par l’histoire, la force des personnages, le jeu de scène, les tourtereaux en sont devenus transparents.
Nous passons un excellent moment de divertissement
Nous ressortons enchantées de cet endroit et nous nous faisons la promesse de profiter plus souvent de ces petits théâtres parisiens qui offrent régulièrement des petits bijoux comme celui-ci

mardi 28 février 2012

Carole MARTINEZ

"Du domaine des murmures" est un roman étonnant et fascinant.
Les ruines du château s’expriment, interpellent les promeneurs par des murmures, « ça susurre quelque chose, une peine lointaine, ça s’effiloche en l’air. »
Et la damoiselle de l’an 1187 raconte, via les murs du
château, son histoire moyenâgeuse. Elle nous comte les croyances, les superstitions,son grand sacrifice, ses souffrances, sa vie de recluse,
la cruauté de son siècle, sa vision des Hommes à travers sa fenestrelle.
L’auteure a le don de nous transporter dans un univers féroce par son imagination tout en laissant cours à son esprit poétique.
Une écriture agréable et captivante

vendredi 24 février 2012

Mumford and Sons

"Sigh no more"
Envie de sortir de l'hiver, s'élancer vers le primtemps,mettre de la joie et de la douceur dans le quotidien! Aujourd'hui, c'est avec ces quatre jeunes londoniens que j'ai envie de chasser la grisaille que m'offre le ciel. Amateurs de musiques traditionnelles leur rencontre fait des étincelles. Accompagnés de guitare, batterie, mandoline, accordéon, contrebasse et autres voix, ils excellent sur scène.
Ils jouent de la musique sans se prendre au sérieux et donnent du plaisir à ceux qui les écoutent

mercredi 22 février 2012

extrait

"les voix du silence" d'André MALRAUX 1951

"Chacun de nous ignore la couleur de l'iris de presque tous ses amis.
L'oeil est regard: il n'est oeil que pour l'oculiste ou le peintre."

mercredi 15 février 2012

La nature se fige

Une petite fumée s’échappe de nos bouches, les mains se perdent au fond des poches, les épaules se haussent cherchant à faire disparaitre le cou, l’écharpe tente de couvrir les oreilles, la marche se fait naturellement rapide pour fuir cette froideur piquante et agressive. Le vert du parc semble délavé recouvert du givre matinal tandis que l’eau du lac des oiseaux s’est figé gardant prisonnières les quelques végétations aventureuses.
Notre virée dominicale croise quelques rares coureurs téméraires défiants la température négative. L’atmosphère est calme et flegmatique mais pousse à l’entrain et au mouvement. Le corps se réchauffe au rythme de notre promenade et finit par s’accommoder de cette météo.
Au détour d’un chemin, un lapin détale devant nous, effrayé par nos pas qui crissent sur la terre froide, se serait-il perdu ? Car la faune et la flore sont quasi inexistants, c’est l’hiver, même les oiseaux sont absents, peut-être en train de faire leur vocalise dans un lieu secret afin de nous proposer leur plus beau répertoire au printemps. Les arbres, gardiens du parc, impudiques et fiers, s’exposent dans toute leur nudité et bravent le froid.
C’est un paysage réduit, endormi qui s’offre à nous. La nature se fait modeste, attendant de meilleures conditions pour nous surprendre et nous proposer un nouvel éclat.
Ce lieu nous ravigote et nous inspire et c’est avec respect que nous le quittons.
Nous y reviendrons très prochainement , nous y observerons certainement l’évolution vers une autre saison

samedi 11 février 2012

Imany

"The shape of a broken heart"

Une voix grave et une mélodie qui m'émeuvent. On serait tentés de la comparer à Tracy Chapman, à son timbre de voix et à sa musique. Elle en a la grâce et le talent tout en gardant sa propre personnalité et un charisme d'artiste bien prononcé.

Ecouter son album, une admosphère chaude s'en dégage, sa signature vocale rare est formidablement mise en valeur

Extrait

"idées et sensations" d'Edmond et Jules de Goncourt,1866

"L'histoire est un roman qui a été,
le roman est l'histoire qui aurait pu être"

mardi 31 janvier 2012

RAY LAMONTAGNE


"God willin' & the creek don't rise"
Sa voix chaude et suave accompagne magnifiquement sa musique soul folk, amoureux de la nature, il sait accompagner la mélancolie, les balades et les rêves d'un monde meilleur.
Un album à apprécier, un hymne à la vie

Extrait

Passage de "lettres de château" de Michel DEAN
"La baguette de fée du romancier abolit les distances et le temps, se joue de la logique et ordonne le hasard. En somme, le roman est la clé de nos songes au prix d'un effort très minime: la lecture."

vendredi 27 janvier 2012

Chez le coiffeur

Qu’est ce qui pousse donc les coiffeurs à disposer d’immenses miroirs sur leurs murs ? Quel sentiment pervers domine ces professionnels pour nous installer devant ces grandes glaces?
Et si vous regardez bien, aucune de ces boutiques n’y échappe, c’est un passage obligé, quelque soit votre envie, quelque soit la coupe, la mise en pli ou la couleur désirées, vous serez obligés de vous regarder en face. Impossible d’éviter ce regard malveillant, impudique et humiliant, que vous lance ce clone indésirable.
C’est, justement la réflexion que je me fais quand la jeune apprentie m’invite poliment à enfiler la blouse de nylon noir, signe d’appartenance au monde de la coiffure le temps d’une heure ou deux. Je n’ai plus le choix, je dois y aller. Assise dans un fauteuil noir face au mur, je peux, sans me retourner, observer d’autres victimes consentantes aux têtes maltraitées par des petites mains habiles et le temps d’un instant, me moquer intérieurement de certaines physionomies comiques.
Mon tour n’est pas loin, le grand rétroviseur m’annonce l’approche du bourreau, Josée, tout sourire me souhaite la bienvenue et me demande « on fait la même couleur que la dernière fois ? ».
Ma réponse est aimable et positive, je suis là pour changer de look et j’accepte de confier ma chevelure à la dextérité de Josée. Equipée de ses outils, gobelet, pinceaux et ciseaux, elle s’empresse de me faire ressembler à mes congénères du moment, le spectacle caricatural et inévitable réfrène rapidement la moquerie silencieuse que j’adressais précédemment aux autres clientes, le miroir me renvoie une image peu ragoûtante.
Josée ne semble pas s’émouvoir d’un tel spectacle, elle parle, elle raconte, elle a ce don qu’ont souvent les coiffeuses, de pouvoir parler de tout et de rien et de tenir de longues minutes sur un sujet qui semble artificiel mais qui permet, habilement, de créer le lien et de décomplexer le sujet que je suis.
C’est tout de même un comportement bien singulier que deux personnes discutant sans se faire face tout en se regardant dans les yeux! Mais cela ne surprend personne, bien au contraire c’est une façon bien naturelle de communiquer par miroirs interposés dans ce lieux somme toute, convivial.
Mon calvaire arrive à son terme, la personne qui me regarde n’est plus vraiment la même, elle semble rajeunie et ravigotée et sourit enfin à son image.
Il se dit souvent qu’il est bon d’aller chez le coiffeur pour se remonter le moral, le début de ce texte tenterait à faire penser le contraire mais réflexion faîte, je pense, en effet que cela donne de la bonne humeur et de l’optimisme.

jeudi 26 janvier 2012

Une phrase, une pensée

Regarder les choses de tout
le monde
avec un éclairage personnel.


Amedeo Modigliani

mercredi 25 janvier 2012

Jean-Jacques MILTEAU

"considération"

J'aime le blues, j'aime les voix, j'aime les rythmes et les instruments de musique et j'aime l'harmonica de Jean-Jacques Milteau. Cet album est un almagame de tout cela, une conversation entre amis, de l'altruisme à l'état pur soupoudré de charme et de mélancolie.

Il faut juste se laisser imprégner et le bonheur est tout proche.

lundi 23 janvier 2012

Daniel GLATTAUER

"Quand souffle le vent du nord"
Une histoire qui fait du bien, un roman épistolaire qui me conforte dans l'idée que les mots, les phrases ont une force extraordinaire.
Il s'agit là d'une rencontre fortuite et sans visage entre deux êtres sur le web. Contexte qui leur permet de garder toute leur authenticité et leur naturel, sans fioritures, sans arrière-pensée, sans le jugement souvent hâtif de l'aspect physique. C'est beau, magique et fragile. Une belle histoire!

mercredi 18 janvier 2012

Alessandro PIPERNO

"Persécution"
Un livre offert par mon fils à Noël, bon choix!
Tout est dit dans ce titre, tout l'univers de ce livre, tout l'esprit de la lente descente aux enfers de ce brillant cancérologue dont le métier est de sauver des enfants, aimés par eux pour ce qu'il leur offre chaque jour, l'espoir pour la vie.
Ironie du sort que cette gamine, amie de son fils, qui veut le détruire et le manque de combativité de ce grand médecin, combativité qu'il prône pourtant chaque jour à ses jeunes patients. Un livre captivant par la profondeur et la psychologie du personnage.

lundi 16 janvier 2012

Polisse

C'est en famille que j'ai eu l'occasion, hier soir, de visionner le film "POLISSE" recommandé fortement par mon fils "il va te plaire, j'en suis sûr". Septique (mes goûts cinématographiques divergent très souvent de ceux de mon fils plus attiré par des films d'actions aux scénarios souvent trop violents à mon goût), c'est sans trop d'illusion que je m'installe devant l'écran. A ma grande surprise, je suis très vite rentrée dans l'histoire, j'ai très vite ressenti de l'empathie pour les personnages, j'ai très vite appréciée les merveilleux jeux d'acteurs et le réalisme des scènes. C'est un film documentaire riche en dialogues et en émotions qui mérite largement le grand prix du jury du festival de Cannes qu'il a obtenu en 2011.

Mon fils avait raison, ce film m'a beaucoup plu, j'ai passé un excellent moment.

mardi 10 janvier 2012

dois-je reprendre?

Une petite visite avec une vraie question, dois-je reprendre? dois-je de nouveau alimenter ce blog de mes goûts littéraires et musicaux? dois-je me laisser aller à écrire des ressentis, des avis, des réflexions?
Vais-je trouver l'inspiration? vais-je avoir l'envie? vais-je retrouver le plaisir d'écrire ces quelques petites phrases qui m'apportaient, il y a quelques mois encore, une satisfaction personnelle, une certaine frénésie de l'écriture?
J'ai bien envie d'essayer alors à suivre... peut-être !