jeudi 30 décembre 2010

Agnès Obel

"Philharmonics"
Cette jeune femme danoise est troublante par son jeu au piano et par sa voix. Elle nous propose un CD envoutant et intéressant, une musique qui nous emmène dans des rêveries féériques.
Un album enigmatique qu'il faut prendre le temps d'écouter et qui nous offre une bonne dose de douceur et de mélancolie

mardi 28 décembre 2010

La trève des fêtes

Dessin de Maxime
Nous sommes tellement occuper à donner à manger et à boire à notre corps qu’on en oublie presque de nourrir notre esprit. Il semblerait que ce soit mon cas, je sombre dans le plaisir oisif de la consommation à outrance sans culpabilité aucune!
Mais vite il faut que je me ressaisisse ! D’ailleurs n’ai-je pas eu le plaisir de recevoir des livres pour ce noël ? Ne dois-je pas prendre cela comme un message d’un retour express à la littérature ? Aurais-je cette tendance à exprimer quelques bêtises après quelques verres de vin pour prendre conscience de l’urgence d’une modification de comportement et donner envie à mes proches de me rappeler à l’ordre de façon implicite ?
Non ! Je pense que mes amis ont assez de décence et de folie pour m’accompagner et faire chanter le bouchon de liège en ouvrant la bouteille de vin pour fêter les moments toujours trop rares que nous avons de nous retrouver quitte à boire quelques verres de trop et raconter quelques inepties. Il sera toujours temps de retrouver le plaisir d’une nourriture spirituelle après les fêtes. Qui a dit que tout cela n’est pas compatible ? Pas moi en tout cas !
Alors bonnes fêtes à tous !
« On est savant quand on boit bien ; Qui ne sait boire ne sait rien"

lundi 13 décembre 2010

Joe Cocker

"Hard knocks"
Il y a des musiques, des rythmes, des voix qui se collent, qui siéent à une ambiance, à un contexte, à une humeur, à un instant. C'est le cas de ce CD qui semble s'offrir à mes oreilles au bon moment. Il exprime la légère mélancolie que je ressens en cette soirée froide d'hiver, la voix de Joe Cocker me transmet juste cette petite pointe de nostalgie agréable, juste la dose qu'il faut pour me remémorer de beaux souvenirs sans sombrer dans la tristesse.
Les mélodies sont belles, la voix m'est familière, tout est là pour passer un merveilleux moment.

samedi 11 décembre 2010

Une parenthèse

S’arrêter, changer son quotidien pour un petit temps, casser la routine durant quelques jours, bousculer le rythme infernal que l’on s’impose ou qui nous ait imposé souvent. Oh sans forcément vivre de grandes aventures ! Nul besoin de se précipiter dans une agence de voyage promettant des destinations de rêve ou des activités originales. Non ! juste vivre quelque chose de simple. Se rendre dans un lieu où l’accueil chaleureux va de soi, où la question « vais-je déranger ? » ne se pose pas, un endroit où vous êtes forcément la bienvenue et où vous vous sentirez vraiment bien.
Cette parenthèse je l’ai faite car cet endroit réparateur du quotidien trop pesant je l’ai trouvé chez ma maman.
Une petite semaine toutes les deux à prendre du temps, à laisser défiler les minutes, les heures sans culpabiliser, à marcher un peu, à préparer des petits repas, à discuter, à s’écouter et parfois même à ne rien faire, être là ensemble tout simplement.
Des instants sans prétention mais grands, des moments d’échanges simples mais forts. Elle me raconte des tranches de vie de son enfance et de belles images se composent dans ma tête. On parle de tout et de rien, des choses qui nous touchent et d'autres moins sérieuses.
Je suis bien, je me repose, je me ressource en me faisant cajoler, nous sommes tranquilles là pour quelques jours à profiter l’une de l’autre. Dehors il fait froid, la neige ne fond pas, dedans il fait chaud et il fait bon vivre.
Ce fut ma destination et j’y retournerais, si tu veux bien maman !

lundi 29 novembre 2010

Françoise Sagan

"Aimez-vous Brahms?"
Quelle bonne idée d'avoir retrouvé ce livre parmi les autres sur mes étagères, quelle bonne idée de parler de Françoise Sagan à Charlène(ma fille) qui se trouvait là, de m'asseoir en face d'elle et de commencer une lecture à voix haute comme ça, juste un extrait.
Elle écoute, elle s'intéresse, nous rentrons dans l'histoire, dans la fluidité de l'écriture, dans le style littéraire enthousiasmant.
Charlène veut lire à son tour, elle s'empare du roman et me fait la lecture, je me laisse bercer par sa voix, par sa tonalité qui en dit long sur l'intérêt qu'elle porte à ces lignes. Elle relève quelques phrases qu'elle trouve belles et les répète en insistant sur la musicalité. Parfois son regard se lève sur moi comme pour vérifier mon écoute attentive. C'est un moment singulier que nous n'avons pas envie d'intérompre, nous voulons savoir comment Paule va se laisser séduire par Simon et bousculer les habitudes un peu cavalières de Roger.
Nous sommes un peu tristes de devoir poser le livre pour vaquer à d'autres occupations mais dès que l'occasion se présente Charlène s'empresse de me relancer en me demandant de m'asseoir pour écouter la suite.
Nous irons, ainsi, jusqu'au terme de l'histoire avec délectation et avec un petit pincement au coeur à la fermeture du roman.
Implicitement, nous savons toutes les deux que nous réitèrerons un jour cette belle initiative qui fut spontanée cette fois mais que nous programmerons peut-être les autres fois.
Merci à ma charmante lectrice adorée Charlène!

Rubrique des expressions françaises imagées

"Clouer le bec"
Cette expression signifie faire taire quelqu'un
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le verbe "clouer" n'a aucun lien avec le "clou". Il est issu de "cloer" qui signifiait "clore". Il s'agit donc plutôt de "fermer" le bec de quelqu'un. Ce bec précisément symbolise la bouche et par métaphore, la parole.
Il s'agit là de clore une affirmation de quelqu'un de façon radicale par une réthorique cinglante ou alors "en lui clouant le bec, dixit le dessin de Maxime hi hi hi !!"

mercredi 24 novembre 2010

Michel Houellebecq

"La carte et le territoire"
Je ne voulais pas acheter ce livre sous prétexte qu’il ait obtenu le prix Goncourt, je ne voulais surtout pas tomber dans ce piège et attendre qu'il sorte en poche . En même temps, je n’ai jamais lu Michel Houellebecq même si je suis à l’écoute des critiques qui en parlent comme d’un grand auteur mais responsable de quelques polémiques qui l’ont bien servi malgré tout. Ma curiosité s’est accrue néanmoins pour ce personnage atypique.
Une collègue de travail avec qui j’ai souvent des discussions de lectures passionnantes m’a proposé de me le prêter. J’ai accepté bien-sûr, cela assouvissait mon désir de le lire sans me désavouer.
J’ai l'ai donc lu et je n’ai pas été déçue.
C’est un livre très intéressant surtout par la forme et le style littéraire qui est extrêmement riche. Le scénario est original sans être passionnant mais chaque anecdote est utilisée pour rebondir sur des sujets de société bien documentés.
L’auteur est connu pour son orgueil et cela se vérifie aussi dans ce roman. Un des personnages est Michel Houellebecq lui-même. L’écrivain est un génial mégalomane pas vraiment sympathique mais indéniablement talentueux.
Je pense que je lirais ses romans précédents.

lundi 22 novembre 2010

une phrase

Il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie.
[ Charles Trenet ]

vendredi 19 novembre 2010

le réveil

La sonnerie m’agresse, mes paupières sont lourdes. Là, à côté de moi des points lumineux rouges indiquent 4h01. Je réalise soudain, je me lève doucement mais malgré tout une douleur lombaire se rappelle à moi comme chaque matin depuis quelques temps.-Au départ cela m’inquiétait mais les quelques remèdes essayés n’ont pas eu raison de ce qui semble être une destinée obligée de l’âge.-
C’est drôle comme vieillir est un processus progressif qui s’impose à soi comme une fatalité. On se surprend à accepter des maux parce qu’ils sont reconnus et répandus dans une tranche d’âge. Ils s’installent là pour ne plus nous quitter comme des vieux amis qui désormais ne nous laisseront plus jamais seul. Je ne sais plus qui disait « A partir de 50 ans, si on se réveille sans avoir mal nulle part c’est qu’on est mort », belle consolation !
Je n’allume pas, je tâtonne jusqu’à la cuisine, je connais le parcours par-cœur, il est semé d’embûches mais même eux je les connais et sais les éviter, enjamber le coin du lit, ouvrir la porte discrètement sans se heurter à la guitare posée là contre la commode.
Je m’isole dans la cuisine, mon havre de paix du matin. Là un rituel ponctuel se déroule méthodiquement, mon moment à moi qui me permet de bien me réveiller et de me préparer avant de partir travailler. Assise toujours face à la fenêtre, face au paysage urbain, ces centaines de points lumineux posés sur un tapis noir ne sont que les lampadaires et autres lumières de la ville qui tranchent avec le ciel encore très sombre à cette heure là. Parfois même le Stade de France brille de tous ses feux, signe qu’un match ou qu’une manifestation quelconque s’est déroulé la veille. Il est là, majestueux, surplombant le reste de la ville, il m’accueille, orgueilleux et condescendant semblant me dire « redresse toi, allez, réveille toi !». C’est un paysage tranquille, endormi encore pour deux, trois heures. Cette sérénité éphémère me plait, me console de ce réveil avancé, elle s’offre à moi, un cadeau pour mieux affronter le tumulte de la journée qui m’attend.
Jus de pamplemousse, thé et café, tartines de confiture et France-Inter avec Serge LEVAILLANT qui finit sa nuit en me racontant une histoire ; C’est mon petit instant de bonheur et je me promets que cet après-midi j’irai sur internet pour écouter la totalité de son émission. Son récit m’émeut, me fait sourire, sa voix, son ton laconique m’accompagnent gentiment pour ce début de journée et je me dis que rien que pour ça déjà, ça vaut le coup de se lever tôt ; tiens mon dos me fait moins mal ! Merci monsieur Levaillant, je pars travailler en vous donnant rendez vous demain matin à la même heure ; Bonne journée !

dimanche 14 novembre 2010

Le site de Sally

Mon amie Sally a créé son site, elle vend bijoux, sacs, écharpes et autres.
C'est coloré, c'est sympa et en plus elle présente quelques-unes de ses créations.
Elle a besoin de soutien pour un bon démarage et elle mérite l'intérêt de chacun.

mercredi 10 novembre 2010

Olivier Adam

"Des vents contraires"
La disparition soudaine et inexpliquée de la femme, de la mère laisse le trio restant complètement désemparé, obligé de « faire avec » ou plutôt de « faire sans ». Le déménagement vers le St Malo de l’enfance et un semblant de réinstallation de cet homme qui souffre et de ses deux enfants tragiquement touchés, les rapproche, les unie mais l’attente vaine est terriblement douloureuse.
Les descriptions des paysages et des états d’âme sont criantes de réalisme.
Une histoire contemporaine touchante avec une belle écriture

lundi 8 novembre 2010

Malted Milk

Quelle belle découverte pour moi que ce groupe de blues soul ! il représente une qualité française trop rare dans le genre.
Originaire de Nantes et emmené par le chanteur et guitariste Arnaud Fradin, ce groupe a parait-il, déjà, une grande notoriété internationale (j'ai du retard).
Ce dernier album est un vrai bijou qui donne du bonheur à l'écoute et à la réécoute

dimanche 7 novembre 2010

Tonino Benacquista

"Malavita" surnom donné à la mafia et nom du chien de la famille américaine installée et protégée en Normandie.
Le père repenti et délateur bouleverse la petite vie d'un village.
Un roman décalé et plein d'humour un brin cynique qui présente des personnages très méchants qu'on arrive à trouver sympathiques et des gentils parfois ridiculisés.
Du suspens, de la psychologie, de la satire qui font de ce livre un vrai plaisir de lecture.
Merci Sylvie de me l'avoir conseillé
Tonino Benacquista nous fait l'honneur de signer la dernière aventure de Lucky Luke avec Daniel Pennac et Achdé

vendredi 5 novembre 2010

Anthony and the johnsons

je me souviens d'une scène dans ce beau film de Guillaume Canet "les petits mouchoirs", une scène banale, trop classique peut-être mais ça fonctionne quand c' est accompagnée d'une chanson de "Anthony and the Johnson" comme c'est le cas. Comment résister? comment ne pas tomber sous le charme et sentir les frissons de plaisir vous chatouiller le dos.
Cette voix magique ne peut que vous séduire, écoutez là (cliquer sur le titre);
Et en plus le film est très bien, ce qui ne gâche rien.

samedi 30 octobre 2010

poème triste d'automne

Jour pluvieux d'automne

Une feuille rousse
que le grand vent pousse
dans le ciel gris-bleu,
l'arbre nu qui tremble
et dans le bois semble
un homme frileux,

une gouttelette
comme une fléchette
qui tape au carreau,
une fleur jaunie
qui traîne sans vie
dans la flaque d'eau,

sur toutes les choses

des notes moroses,
des pleurs, des frissons,
des pas qui résonnent :
c'est déjà l'automne
qui marche en sifflant sa triste chanson.

Michel Beau

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

"au pied de la lettre" c'est à dire scrupuleusement
Dès le XVIe siècle, cette expression a le sens de "comprendre une chose dans le strict sens des mots". Il s'agit d'une allusion à la Bible dans laquelle une lettre des Corinthiens met en avant la nuance qui existe entre ce que l'on peut dire ou écrire et le sens réel des mots, les sous-entendus. Aujourd'hui encore, exécuter un ordre "
au pied de la lettre" consiste à le respecter entièrement, sans le remettre en question. On peut aussi dire qu'une personne "prend tout au pied de la lettre" lorsqu'elle ne cherche pas à interpréter les mots dans un sens plus profond.

lundi 25 octobre 2010

Expression orale ou expression écrite?


L’un comme l’autre est un mode de communication destiné à échanger, à transmettre. C’est un maniement des mots. Ces deux expressions se complètent souvent, les écrits permettent de retranscrire les prises de parole pour laisser une trace et éventuellement pérenniser les évocations.
Ces deux exercices demandent de belles qualités de locution, d’aisance. A l’écrit la réflexion est plus lente, on peut donner du temps à l’écriture, choisir ses mots et sa rhétorique, prendre du recul, analyser avant de valider. Cela permet un droit à l’erreur qui rassure, C’est un acte qui demande une certaine posture, une assise, une installation. L’oral est plus une mise en danger, il demande de la spontanéité, de la répartie, de la rapidité de réflexion et de déclamation. Il faut aller de l’avant, finir la phrase commencée puis enchainer.
C’est un acte qui expose directement à l’auditoire, il exige une posture, une présentation, une mise en scène, un don de séduction, cela demande de faire bonne figure. Le mode oral est un funambule qui à tout moment peut basculer dans l’humiliation.
L’expression écrite est un coureur de fond qui analyse sa course et peut la modifier à tout moment
Les deux s’adressent à autrui mais il y a dans le second une distance spatiale et temporelle qui rassure l’auteur. L’oral expose au regard de l’autre et peut déclencher des états d’excitation et de stress plus intenses.
L’écriture est une activité de solitaire, l’oral un acte social.
J’ai toujours été impressionnée par ces personnes porteuses d’émotions, capables d’exprimer des idées, présenter des situations, des faits, décrire des sites ou autres paysages de façon orale ou écrite.
L’expression orale est, de mon point de vue plus impressionnante, elle angoisse par son côté impudique, par cette exigence implicite de performance livrée au jugement direct.
L'écriture, elle, prône la lenteur et la solitude,le temps de la correction, le choix de la non diffusion. L'écriture est une actrice de cinéma, l'oral un acteur de théâtre.
J’ai une énorme admiration pour ces deux activités, j’aime les auteurs et les grands conférenciers diffuseurs d'idées, de savoirs et d'histoires.
Toutes les expressions sont des libertés qu’il faut absolument préserver

samedi 23 octobre 2010

"OCEANS" de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

Je n’avais pas encore eu l’occasion de visionner ce film, c’est maintenant chose faite .
Le premier mot qui me vient à l’esprit est une onomatopée « Waouh !! »
C’est sublime ! Nous déambulons dans un univers épatant, nous découvrons un monde aquatique aussi merveilleux que cruel, Les scènes sont époustouflantes. Ce film est un poème, une œuvre intimiste qui laisse se manifester toutes les émotions.
Les images et les sons interpellent, ils véhiculent un message clair et percutant, ils témoignent, ils dénoncent.
L’Education Nationale devrait s’en emparer et vite! pour l’intégrer dans tous les programmes scolaires.

dimanche 17 octobre 2010

Paola Calvetti

« l’amour est à la lettre A »
C'est l'histoire d'une libraire Milanaise férue d’histoires d’amours en tout genre. Ses étagères en sont pleines, elle les lie, elle les raconte, elle les vend.
Jusqu’au jour où elle retrouve son amour d’adolescente. Démarre une histoire passionnée singulière et épistolaire de deux quinquagénaires.
Le lecteur est promené de Milan à New-York jusqu’à Belle île en mer.
De ci de là quelques clins d’œil philosophiques et psychologiques interpellent ainsi qu'un hommage aux mots et à la littérature intéressant. Un roman sympathique, de quoi passer un bon moment
léger de lecture.

jeudi 14 octobre 2010

Exposition Claude Monet


Si vous aimez la peinture de Monet allez voir le site en cliquant sur le titre.
Très beau, très bien fait, ce site vous fait voyager dans l'univers artistique du peintre.
C'est superbe !

lundi 11 octobre 2010

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

"se fendre la poire"
Dessin de Maxime

Cette expression signifie "rire aux éclats"

Connaissez-vous cette fameuse caricature, faite par Charles Philipon en 1832, qui représente la tête de Louis-Philippe avec la forme d'une poire () ?(voir croquis ci-dessous). C'est probablement de cette période que date un des sens argotiques de 'poire' qui, dans notre cas, signifie 'tête' ou 'visage'. On peut remarquer que, lorsque quelqu'un rit aux éclats, son visage est très largement et néanmoins horizontalement fendu par sa bouche grande ouverte.Il n'en a pas fallu plus pour que naisse l' expression.

L'altération insensible des traits du visage,produit au final un effet grotesque.
Pour sa défense, Charles Philippon revendique le droit de suivre la loi des ressemblances et la logique des associations : il souligne qu'objectivement, certaines formes en évoquent d'autres ; seul "le hasard" ou "la malice" de la nature devraient en être tenus pour responsables, non pas l'oeil du peintre qui se contente, lui, d'explorer ce type de suggestions perceptives.
Nous reproduisons l'argumentaire de Charles Philippon


"-Le premier croquis ressemble à Louis Philippe, vous condamnerez donc ?
-Alors il vous faudra condamnez le second, qui ressemble au premier.
-Puis condamner cet autre qui ressemble au second.
-Enfin, si vous êtes conséquent, vous ne saurez absoudre cette poire qui ressemble aux croquis précédents.
Ainsi pour une poire, pour une brioche, et pour toutes les têtes grotesque dans lesquelles le hasard ou la malice aura placé cette triste ressemblance, vous pourrez infliger à l'auteur cinq ans de prison et cinq mille francs d'amende !!" Avouez Messieurs, que c'est là une singulière liberté de la presse !
Le Charivari (le journal) prit la suite de la Caricature Mais, le journal de Charles Philippon ayant une nouvelle fois été l'objet d'un procès, la parution du 27 fevier 1834, détourne le devoir de présenter aux lecteurs l'acte de condamanation en rendant le texte du jugement sous la forme d'une poire.
Ainsi le texte qui condamme, au nom du Roi, le Charivari, pour représentation irrévérencieuse de sa Majesté, dessine encore sa tête sous la forme d'une poire !

mercredi 6 octobre 2010

Proverbe africain

Celui qui avance vite avance seul, celui qui avance avec les autres avance loin

lundi 4 octobre 2010

Lucky Peterson


Du blues, de l'authentique, du vrai à l'ancienne interprété par ce grand artiste. Il est né avec de la musique dans les oreilles grâce à son père chanteur et guitariste et en fait profiter un public conquit depuis presque 40 ans. Comme c'est agréable !

dimanche 3 octobre 2010

soirée entre filles


Une table et des fromages
Confitures, fruits et pain
Impossible d’être sage
C’est un véritable festin

Nous nous retrouvons entre filles
Comme nous aimons faire parfois
Ce n’est pas pour partir en vrille
Mais pour faire une party de joie

L’accueil réjoui de l’hôtesse
La salle à manger colorée
C’est le savoir-faire d’Agnès
Qui fait tout pour nous charmer

Dans les verres le vin est servi
Des bouches, sortent des bon-mots
Mais aussi de nombreuses facéties
Et spontanément les rires font échos

Ensembles, elles sont bien les dames
Pour rire, dire, manger et boire
Mais aussi pour dévoiler leurs âmes
Et parler de leurs quelques déboires

C’est une de ces soirées enjouées
Qu’elles aiment répéter à loisir
Pour quelques amies se retrouver
Juste comme ça pour le plaisir

samedi 25 septembre 2010

Mon regard sur la nationale 1 à Pierrefitte

Vue plongeante sur la nationale, des travaux à perte de vue (construction des voies de tramway), de multitudes barrières en béton, d’autres en plastique, des grillages les surélevant, des pelles mécaniques, des camions de chantier, des bulldozers, des rouleaux compresseurs, des hommes aux gilets jaunes à bandes grises phosphorescentes, d’autres en costumes cravates affublés de casques et plans de chantier , des feux tricolores mobiles, des panneaux de tout types, de direction, d’obligation, d’interdiction, de danger déplacés au gré de l’avancé des travaux. C’est un grand désordre organisé, un jeu « playmobile » pour enfant géant avec des centaines d'objets et personnages. Le sol est éventré, maltraité, les mobiliers urbains sont bousculés, les arrêts bus sont substitués par des planches de bois ; L’avenue est méconnaissable, pas un arbre n’a résisté, plus un carré d’herbe. Dans cette apocalypse organisée, des voitures, camions, bus et tous autres véhicules roulants tentent d’user de leur droit de circulation sur un circuit chaque jour réinventé délimité par des bittes en plastique jaune et blanc et des blocs de béton. Des chicanes, des ronds-points éphémères apparaissent de ci de là. Les passages sont étroits, deux files se croisent au lieu de deux de chaque côté avant le début des travaux. Le trafic est difficile, les bouchons sont quasi permanents, On imagine que le stress des automobilistes est décuplé.
Paradoxalement cette situation est loin de me déplaire. Dans le bus ma position est privilégiée, le temps imparti pour effectuer le parcours est augmenté. Je peux aisément prendre « mon mal en patience » et profiter de ces aléas pour observer mes congénères. Tout cela ne manque pas d’intérêt. Une proximité inhabituelle avec la file qui nous croise exacerbe la curiosité. Les arrêts fréquents et durables des voitures me métamorphosent en « voyeuse » surélevée par la hauteur du poste de conduite du bus. J’accède visuellement
aux habitacles, j’imagine les conversations, les humeurs, je m’explique les mutismes par une dispute antérieure ou alors un désintéressement chronique, j’invente les existences à la vue du siège bébé, d’un CD ou d’une revue abandonnés sur le siège, des courses qui débordent des sacs. Je compose des familles, des liens amoureux, je forme des couples à ma guise. « Tu joues aux sim’s » dirait ma fille.
« Laisse moi regarder dans ta voiture et je te dirais quelle est ta vie hi hi hi!»

mercredi 22 septembre 2010

Ray Lamontagne


Voilà plus de dix ans maintenant que cet artiste américain est apprécié à la guitare et au chant
On retrouve dans le dernier album de Ray Lamontagne sa musique soul/folk et sa voix cassée et suave qui fait tout son charme.
Ray Lamontagne le mélancolique nous envoute de nouveau avec de belles balades et nous donne beaucoup de plaisir à l'écoute de ces dix nouvelles chansons.
Un CD qui fait du bien !

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

"être lessivé"
Sens figuré apparu en 1866. Langage familier signifiant "Dépouiller (son adversaire au jeu)". Voir aussi : nettoyer, rincer. Éliminer d'une compétition, d'un poste. Il s'est fait lessiver en moins de deux. Par extension : être lessivé, épuisé, très fatigué.

dimanche 19 septembre 2010

la veille du mariage de mon amie Sally

Le vendredi soir nous sommes conviées, les femmes seulement, à « la cérémonie du henné » ou « nuit du henné » (elle se passe toujours en soirée) fête traditionnelle en Kabylie. Cette cérémonie fait passer la jeune femme du statut de fiancée à celui de mariée. A partir de là les éventuels autres prétendants de la jeune femme doivent perdre tout espoir de la demander en mariage !
Chaleureusement accueillies dans l’appartement des parents de la jeune fiancée, nous sommes une quarantaine à nous installer autour de deux grandes tables. Des mets de toutes sortes nous sont proposés ainsi qu’un délicieux couscous préparé par la maman et les tantes de Saliha (tel est son véritable prénom). La semoule légère et blanche que la famille est allée chercher au village en Kabylie est savoureuse, elle est garnie de viandes variées et de nombreux légumes. L’humeur générale est joyeuse, femmes kabyles et femmes européennes sommes heureuses d’être là, ensemble pour fêter le choix de Sally. Puis en peu de temps grâce à quelques petites mains habiles les tables disparaissent pour laisser la place à un grand fauteuil recouvert d’un drap blanc.
La future mariée réapparait affublée d’une cape à capuche de soie blanche. Les youyous de la famille retentissent allègrement pour accompagner cette métamorphose. Le joli chaperon blanc s’installe dans le fauteuil éclairée par quelques bougies tandis que, face à elle, la mère prépare le henné qu’elle dépose près de quatre gros œufs dans une assiette. Accompagnée de chants algériens fredonnés par les tantes (qui en profitent pour se taquiner et réprimander gentiment celle qui se trompe dans les paroles), la maman dépose au creux de la main de la jeune promise une grosse noix de henné, elle la recouvre d’un disque de coton et enveloppe le tout d’une moufle en soie blanche que la future mariée va garder quelques minutes.
Le henné est réputé protéger du mauvais œil et des mauvais esprits. Il apporte la chance et s'il est utilisé dans un contexte particulier comme un mariage, il est aussi associé à la sensualité et à la fécondité (d’où la présence des œufs). En embellissant la main lors de la cérémonie du henné, la mariée souhaite trouver grâce aux yeux de son mari. Ce rituel terminé, Saliha ôte sa cape et nous laisse admirer sa magnifique robe de fête ornée de toutes parts de liserais dorés, agrémentée d’une jupe rayée de rouge et de orange. Elle est belle et nous lui disons. Chacune notre tour nous posons à côté d’elle pour la photo. La soirée se termine en danses orientales et dégustations de gâteaux. Ce fût une belle soirée orientale et conviviale ! Nous partons nous coucher car le lendemain, la fête du mariage nous attend

jeudi 16 septembre 2010

Une phrase

L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes.[ Bertrand Russell ]

lundi 13 septembre 2010

Alexandre Jardin

«Chaque femme est un roman »
Cet auteur est un formidable fou ! Devons-nous croire à la véracité de toutes ces interactions toutes plus dingues les unes que les autres mais tellement géniales ? Ou ne sont-ce que des menteries fabuleuses inventées par un boulimique de la vie qui voyagent dans un monde de femmes audacieuses ? Peu importe, on a envie d’y croire car Alexandre Jardin est assez excentrique et fou pour provoquer ce style de rencontres.
On se croirait dans un film de Tim Burton avec des personnages loufoques dans un monde onirique.
Adepte du discours à contre courant tellement plus productif à ses yeux, il vit des histoires belles et philosophiques avec des femmes échevelées.
Ce livre est un hymne à la vie. Merci encore à Philou pour cette belle découverte

dimanche 12 septembre 2010

ça peut pas faire de mal sur France-Inter

Si comme moi vous avez des lacunes en littérature et que vous avez envie un tant soit peu d’y remédier en partie, en partie seulement tant le fossé de la méconnaissance est abyssale, écoutez cette émission de Guillaume Gallienne sur les ondes chaque semaine, le samedi à 18 heures
Apprendre en prenant du plaisir, apprendre en écoutant cette voix, ce lecteur qui vous injecte un virus, celui du bonheur de lire et de mieux connaitre les auteurs de littérature.
A travers un thème défini et des extraits de livres, Guillaume Gallienne nous emmène en balade littéraire avec une magnifique qualité de lecture

mardi 7 septembre 2010

Claudie Gallay

Je n’ai pas beaucoup lu durant ces vacances trop occupée que j’étais à vivre et à savourer chaque présence et chaque activité mais j’ai quand- même terminé le livre de Claudie Gallay
"Les déferlantes"
L’histoire se situe à la Hague, ville du Nord-Ouest. L’auteur, ancienne institutrice, décrit un univers sombre et maritime. Elle raconte magnifiquement la nature, les éléments, cette terre du bout du monde avec des personnages marginaux et taiseux. Un secret plane et le suspens est entier, il nous tient en haleine jusqu’à la fin. Une écriture rythmée par la lenteur de la vie sur cette côte du Cotentin et le quotidien des gens rugueux mais attachants qui peuplent ce coin de France.
Un livre intéressant et captivant

retour de la rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"Broyer du noir"
Avoir des pensées tristes et sombres
Avoir le cafard.
L’expression “broyer du noir” rappelle le monde des arts plastiques d’antan où les peintres créaient leurs propres couleurs en broyant diverses matières. Les pigments, ainsi obtenus, étaient des recettes jalousement gardées par leurs créateurs; le noir pouvait ainsi se constituer d’ivoire ou d’os brûlé, de charbon, de lie etc.
D’autre part, comme le dit Louis-Marius-Eugène dans le tome II de son “Dictionnaire de locutions proverbiales“ édité en 1899, Le noir, qui est la couleur du deuil, rappelle l’idée lugubre de la nuit éternelle, exprime la tristesse et la douleur.
Cependant comment est-on passer de la peinture au cerveau? car, enfin, cette locution signifie actuellement “avoir des idées noires”, “être d’humeur mélancolique” en bref, “ne pas voir
la vie en rose“!
Gilles Henry explique, dans le “
Petit dictionnaire des expressions nées de l’histoire“, qu’après l’art, la médecine s’est accaparé cette expression dès le XVIIIe siècle. En effet, en 1771, “broyer du noir” signifiait “digérer” puisqu’à cette époque on pensait que l’estomac écrasait les aliments à la manière d’une meule. La croyance, erronée, de l’Antiquité certifiait que les accès de mélancolie étaient provoqués par la sécrétion de la bile noire lors de la digestion (d’où l’expression “se faire de la bile” qui signifie “être contrarié”, “se faire du soucis”). C’est au XIXe siècle que l’expression “broyer du noir” acquiert son sens actuel, “se laisser aller à des idées tristes”, en faisant, ainsi, référence au cerveau.

jeudi 2 septembre 2010

Dr John


Un bon blues pour cette rentrée? en écoutant ce grand pianiste, chanteur et aussi guitariste, vous aurez certainement envie de retourner dans l'insouciance des vacances... pourquoi pas vous poser encore un peu et déguster ce savoureux album? (cliquez sur le nom au dessus)

mardi 31 août 2010

souvenir d'un instant

Nous sommes le 27 août, j’ouvre la fenêtre là-haut, à l’étage de ma maison à Peillac. Je bloque l’ouverture des persiennes mal positionnées ce matin par mamie (c’est par ce petit nom que j’appelle ma belle-mère). Il est 13 heures, le ciel est gris et depuis quelques minutes les nuages nous envoient une petite pluie fine, un crachin breton dirait Frédéric. Les feuilles des arbres bougent à peine, le vent est quasiment inexistant.
L’instant est calme, il fait doux. D’où je me trouve, je vois le saule pleureur majestueux placé là au centre du hameau de la Martinaie comme pour nous garder tous, habitants de ce petit village, semblant vouloir nous protéger et nous servir de repère tel un phare pour les marins dans l’océan.
A gauche, quelques maisons aux murs de pierres et aux toits d’ardoises, fières et robustes font face à la route pour mieux accueillir riverains et visiteurs.
Face à moi, à droite du grand arbre, une vieille bâtisse est en partie habitée quelques jours par an par des vacanciers, comme moi, charmés par les lieux. L’autre aile du bâtiment semble non pas abandonné mais délaissé, en attente d’une bonne âme susceptible de la dépoussiérer. La vieille demeure s’occupe à observer les nouveaux habitants que nous sommes dans la maison qui lui fait face et qui depuis peu à des airs un tantinet condescendants.
Le silence du quartier est apaisant mais à bien écouter, je me rends compte que de multiples bruits envahissent les lieux.
Au loin, un coq semble avoir perdu le sens de la pendule et chante sans discipline ; En réponse un mouton bêle pour le réprimander de tant d’audace. Pendant ce temps, la pluie s’affirme et fait fredonner les feuilles des arbres et les nombreuses autres végétations du jardin. Les oiseaux décident eux, d’entamer une conversation animée, des volatiles de toutes sortes se manifestent tout à coup et me permettent d’assister à un concert invisible.
Le chat roux du voisin baptisé « Kiss » par les enfants surgit subitement de derrière la haie pour disparaitre presque aussitôt dans le garage resté entrouvert.
Ma place est privilégiée, je suis au spectacle ; Je scrute, je respire, j’écoute ce modeste endroit verdoyant. Une légère brise me caresse le visage comme pour me remercier de cette description élogieuse.
Peu importe si aujourd’hui le soleil a décidé de visiter d’autres lieux, je me passe de sa présence et je me dis que si une place est attribuée à chacun de nous sur cette terre, alors j’ai le sentiment d’avoir trouvé la mienne.

De belles vacances!

"La vie dure peu, l’année passe vite, le mois est court et le jour est plus bref encore, mais l’instant est immense." Abel BONNARD

C'est ce que j'ai essayé de faire durant mes vacances et je crois avoir réussi, je veux parler de vivre l'instant.
J'ai profité de ma maison à Peillac, des amis, des balades en pleine nature, de la famille, des paysages de plaines et de montagnes, d'une belle virée à moto et aussi en vélo-taxi, de quelques concerts d'été et d'une fête joyeuse. J'ai savouré, j'ai pris conscience de chaque moment délicieux. Tous mes sens étaient en éveil en ce mois d'août de vacances. Cela me permet aujourd'hui, de relater de merveilleux souvenirs

samedi 31 juillet 2010

Youpi ! c'est les vacances


Je pars en vacances ! Je pars dans des endroits où l'accès à internet sera plus compliqué. Grand bien me fasse ! car ce service, cette révolution de la communication a tendance à se rendre indispensable. Je ne renie pas les bienfaits qu'il a pu m'apporter et qu'il m'apporte encore et qu'il m'apportera toujours, mais je pense que faire autrement, devoir s'en passer, revenir à des choses plus simples telle qu'écrire des cartes postales pour envoyer des petites nouvelles à des amis, peut avoir un côté fort charmant. Plus simple ! que dis-je? Que néni ! cela demande bien plus d'effort de choisir une carte, de l'écrire sans oublier de la personnaliser et de la poster, c'est une démarche bien plus altruiste qui sollicite un plus grand don de soi et donc une plus grande sincérité.
c'est un constat qui me met dans de "beaux draps". Vais-je être capable de relever ce défi? J'en doute, me voilà face à une grosse faiblesse qui mériterait qu'on me jette l'opprobe mais je ne peux rien faire d'autre que d'assumer. Je vais donc partir en vacances, prendre du recul et puis certainement faire comme tout le monde, ne pas envoyer de cartes postales mais penser très fort à mes amis que je compte bien retrouver bientôt... Je sais c'est facile comme sortie mais c'est tout ce que j'ai en stock.
Aller! bonnes vacances ! et qui sait? peut-être que sur la route, je croiserais "Internet" Hi Hi Hi!

jeudi 29 juillet 2010

Un bon moment de télé

Nous connaissons tous (du moins je le suppose),un jour ou l’autre en rentrant chez soi après une journée de travail, cette grande lassitude, ce besoin fort de relâchement qui nous fait nous avachir sur notre fauteuil préféré et jouer de la télécommande, prêts à ingurgiter n’importe quelle bêtise faite sciemment pour nous endormir davantage encore.
C’est mon cas ce soir là quand, la fatigue et l’envie de ne rien faire m’incitent plus ou moins consciemment à appuyer sur le petit bouton déclencheur d’images à consommer sans réfléchir.
Le petit écran s’allume sur un immense stade peuplé de milliers de gens dans les gradins et de multiples athlètes qui courent, sautent, lancent, crient comme pour me provoquer, comme pour me faire passer le message qu’en guise d’effort et de fatigue, eux, ils en connaissent un rayon sans qu’à aucun moment ils ne se plaignent de leurs maux.
Peu importe, c’est sans scrupule que je continue à me délecter de ma position et à admirer tous ces sportifs et que je prends du plaisir à voir gagner ce jeune français au 100 m.
Puis, la flegmatique aigue s’étant bien imprégnée en moi malgré l’énergie transmise par les ondes (visiblement incapable de m’atteindre), je reste là inerte, assumant totalement mon état apathique et attendant sans l’attendre la suite du programme.
C’est théâtre ce soir « fugueuse » avec Muriel Robin et Line Renaud. Je ne m’interroge pas pour savoir si je vais regarder ou pas ce programme, non pas un instant! je suis là devant l’écran et je prends.
Et là dès le début, cette pièce m’enthousiasme, me saisit et me fait me redresser dans mon fauteuil, attraper la « zapette » pour monter le son et je me laisse séduire par ce duo, ce scénario, ces intéractions et propos comiques. Les actrices sont pétillantes, drôles et spirituelles. Je passe un moment joyeux, je suis ragaillardie, je ris. Je ne m’attendais à rien et j’ai eu droit à une bonne soirée devant ma télé.
Moralité : N’hésitez pas de temps en temps à vous laisser aller, à ne rien programmer pour votre soirée, laissez vous vivre devant votre télévision et peut-être que vous aurez de la chance ! Attention ! : cela ne marche pas à tous les coups

lundi 26 juillet 2010

une citation

Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux [ Marcel Proust]

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime

"raconter des salades"
Cette expression signifie raconter des mensonges, des histoires.
Une salade est un assemblage d'ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange facile et agréable à avaler.Lorsqu'on veut faire avaler un mensonge, ou raconter des salades, expression du XIXe siècle, il suffit de mélanger un peu d'humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l'assaisonner d'un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.

mercredi 14 juillet 2010

pique-nique à Peillac

C'est décidé, aujourd'hui c'est jour férié et nous allons pique-niquer...Oh pas loin ! juste là près de la maison, c'est pratique, ça évite le désagrément du transport des denrées. Les amis, eux, n'y couperons pas mais ils savent qu'ils vont pouvoir trouver verres, assiettes et couverts sur place.
La météo elle, a décidé de nous provoquer et de jouer de notre humeur; une pincée de pluie, une dose de vent, quelques grammes de nuages gris, une recette simple mais pas tout à fait à notre goût surtout quand elle force un peu trop sur les ingrédients. Mais nous n'allons certainement pas la laisser guider notre journée bien décidés que nous sommes à rester positifs et à tout faire pour passer des moments agréables entre copains.
Nous préparons une belle salade de pâtes avec ma soeur et accueillons le groupe d'amis, les sacs chargés de victuailles. Après les embrassades et la quête de nouvelles, nous discutons là, sous le pommier sans qu'aucun ne prenne l'initiative de s'assoir, nous attendons tous implicitement l'invitation des maîtres de maison. L'installation se fait naturellement avec le débouchage d'une bouteille de vin et l'exposition sur la table de diverses nourritures alléchantes.
L'ambiance est conviviale et chaleureuse, nous parlons de nous, de soi, n'ayant pas souvent l'occasion de se voir. Nous dégustons les différents mets et boissons, nous vivons un moment simple et agréable. La petite pluie essaye en vain de transpercer le parapluie naturel que forment les feuillages de l'arbre bienfaisant, puis les nuages encore présents ne sont bientôt plus menaçants. Les heures, les minutes défilent, nous décidons d'entreprendre une petite balade pédestre vers les moulins de Saint-Jacut et c'est, enjoués et plein de curiosité que nous marchons dans ce musée à ciel ouvert nous présentant vestiges et belles renovations de nos moulins d'antan.
Nous finissons par un passage et une visite dans ma maison rustique mais non moins accueillante que la majorité ne connait pas encore. Et là , à la vision des "tape-cul" artisanaux au fond du jardin, c'est la part d'enfance enfouie au fond de chacun de nous qui resurgit soudainement et déclencle les rires avec l'envie de faire sauter l'autre en face et l'espoir enfantin et coquin de le déséquilibrer. c'est une partie de plaisir éphémère qui nous renvoie à un passé pas si lointain finalement.
Avant de se séparer, nous partageons une bouteille de vin blanc et quelques bières pour clore sur une note joyeuse de tintement de verre cette journée très réjouissante.

mardi 13 juillet 2010

Une pensée que j'ai envie de faire mienne

"Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude; il ne peut donc plus participer aux échanges; il perd l'essentiel de sa personne. Il n'est plus qu'un objet prêt à être manipulé."
[ Albert Jacquard]

mardi 6 juillet 2010

Un beau mariage à Peisey-Nancroix

Beau, cet adjectif sied merveilleusement à cette fête en Savoie, le mariage de nos amis Delphine et Olivier.
Beau le paysage alpin, beau le village pittoresque, beau le ciel bleu, belles les tenues des mariés et celles des convives, beau notre Dada national en costard cravate, beaux les sourires de bonheur dessinés sur tous les visages, belle l’émotion palpable à la mairie, belles les larmes du père de la mariée et maire du village déclamant les phrases officielles de la république et concrétisant l’union de sa fille et de son gendre,beaux les anneaux mutuellement offerts, beau le baiser des mariés
Beau et délicieux les mets du « vin d’honneur »,beau et bonne la soupe de champagne, beau l’orage qui éclate tel un feu d’artifice pour célébrer l’union, belle la décoration créative et colorée de la salle des fêtes, beau, gourmand et gourmet le repas dans toute sa longueur, beaux les échanges entre les convives, les rires et les plaisanteries, beau notre groupe d’amis qui grossi d’années en années, belle la musique pour nous faire danser, belle et intéressante l’enquête humoristique effectuée sur l’emprise d’Olivier sur Delphine avec les témoignages de divers protagonistes (parents, amis), belle sa présentation théâtrale, belle la fête dans sa totalité, belle la nuit entière à danser.
Alors beaux seront les remerciements « Merci Delphine et Olivier pour ces beaux moments partagés »

jeudi 1 juillet 2010

Angus and Julia Stone

Un duo frère-soeur australien qui nous envoie de beaux moments de pleinitude. Une invitation au voyage en prenant la route sans destination précise et en regardant les paysages défiler derrière la vitre au rythme de cette musique mélancolique, sensuelle et pénétrante. Des harmonies vocales et musicales belles et élégantes qui laissent percevoir une belle entente et une belle complicité entre ces deux là.
Ecoutez et laissez vous porter !

dimanche 27 juin 2010

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"En avoir ras-le-bol"
En avoir assez, en avoir marre.Être fatigué de faire quelque chose.
L’expression “en avoir ras le bol“, très usitée et connue de nos jours, ne signifiait pas simplement
en avoir sa claque“, en avoir marre … Non, elle était beaucoup plus obscène et se rapprochait plutôt de l’expression ” en avoir plein le cul” (pardonnez ma vulgarité passagère). En effet, le mot Bol, désignant au préalable un récipient, est attestée en argot, dès 1872 selon Esnault, avec le sens de “cul, anus”.
Notons que Alain Rey explique dans son
Dictionnaire historique de la langue française que le terme ras désigne au préalable, soit en 1191, une mesure remplie jusqu’au bord sans en excéder la limite. Ce serait en 1606 que ras , substantivé donnera naissance à la locution adverbiale “à ras” dans le sens de très près.
La locution familière, “en avoir ras le bol”, a donné dès 1872 de nombreuses variantes où toutes sortes de récipients (pot, vase, bock, bocal…) prennent, par métaphore, le sens de “cul” ou “anus”, comme “avoir du pot”. Cependant, ce n’est qu’en 1968 que l’expression “en avoir ras le bol” connaît un grand succès lors “du ras-le-bol général”.
Julie Amerlynck précise dans son livre ” Phraséologie potagère, les noms de légumes dans les expressions françaises …” édité en 2006, qu’une confusion se crée entre bol, cul et tête lors de la généralisation de la locution “en avoir ras le bol”. En effet, la population rapproche cette locution d’autres expressions telles que “la coupe est pleine”, “c’est la goutte qui fait déborder le vase” ou encore “en avoir par dessus la tête”, ce qui a le mérite d’ôter la notion grivoise originelle de notre expression première. Depuis, d’autres expressions sont nées sur la même image d’association “bol-tête” où la notion de “bol- anus” n’est plus soupçonnée … fort heureusement; il s’agit de locutions telles que “en avoir ras la casquette, le képi ou le bonnet”, “ras la tasse, la théière, la cafetière ou la marmite” ou “ras la frange ou la coiffe”, mais aussi “en avoir ras le chou, la calebasse ou la patate”, dernières expressions où le légume prend, par analogie de forme, la place de la tête.

Balade à Paris

En ce début d’été, la météo est propice à la flânerie et les rues de la ville de Paris se prêtent indéniablement à cette activité. Avec des amis de Montpellier, de passage à la capitale, nous entamons notre virée par les grands magasins des galeries Lafayette espérant dénicher un vêtement original. Le seul être masculin de notre groupe déclare forfait très vite peu enclin aux piétinements dans les travées des ces grandes boutiques, il préfère partir à la recherche d’un banc public ombragé et nous attendre accompagné d’un bon roman. Délestées de l’impatience masculine, nous pensons, nous les filles, pouvoir enfin savourer le plaisir d’un «magasinage» sans stress mais, très vite, nous décidons de couper court à cette errance, dépitées par l’absence de coup de cœur et par des prix beaucoup trop onéreux. Nos estomacs vides se rappellent à nous, il est près de treize heures et d’un commun accord, nous partons à la recherche d’un endroit où se poser pour déjeuner. Nous récupérons notre homme du côté de l’Opéra et optons pour un bistrot en face qui nous offre un décor et une ambiance chaleureux. Nous passons un moment gourmand au sens propre comme au figuré, nous dégustons un repas simple mais non moins copieux et exquis.
Repus, nous partons pour une balade pédestre digestive direction la place de la Concorde puis le musée du Louvre via le parc des Tuileries. Nous savourons l’environnement sous un soleil généreux nous offrant des beautés architecturales et un parc verdoyant et rafraîchissant grâce aux multiples points d’eau. De nombreuses personnes se laissent aller sur des fauteuils ou transats de métal vert, qui à la paresse et la rêverie, qui à la lecture solitaire, qui à quelques confidences en duo. En ce jour d’été le parc est une immense plage sans sable ni mer, juste un assemblement de corps au repos, c’est un lieu où le temps est ralenti et où chaque minute semble être vécue précieusement. Nous sommes, nous, que de passage, nous observons, nous commentons, nous imaginons les vastes et confortables appartements derrière les magnifiques balcons fleuris surplombants ce lieu de verdure. Nous nous faisons la remarque qu’ici la crise n’apparait pas, si elle existe, elle est bien camouflée derrière une apparence florissante (c’est notre côté prolétaire qui s’interroge). Cette traversée nous enthousiasme, la pyramide de verre du musée est en vue, elle est belle et illumine les bâtiments anciens qui l’entourent. Beaucoup de monde ont eu la même idée que nous à en juger par la longueur de la file d’attente. Bien heureusement, elle s’estompe rapidement et nous pénétrons enfin dans ce beau lieu d’art et de culture. Comment s’orienter ? Par où commencer ? Pas facile de s’y retrouver dans ce dédale de couloirs et de salles. Aidés d’un plan et après quelques questionnements, nous accédons à quelques vastes pièces où de nombreuses toiles de diverses tailles s’offrent à notre regard et à nos critiques de simples amateurs. Nous admirons, nous jugeons, nous louons, nous plaisantons même et nous laissons s’exprimer nos sensibilités devant toutes ces œuvres plus ou moins célèbres. C’est un moment très plaisant mais aussi fatigant, nous décidons de rentrer. Retour à la réalité du métro bondé, à la banlieue bien moins glamour mais c’est satisfaits de cette journée que nous retrouvons des copains autour d’une table dans la fraîcheur d’une cour privée chez une amie pour partager un repas gargantuesque.
Nous sommes heureux de cette journée de détente et d’échanges.
Merci Corinne, Nastie, Pascale, Charlène, Lucie, Philou, Thierry et Frédéric de votre bonne compagnie en cette belle soirée (contrairement au tableau de Jan steen "la mauvaise compagnie")

vendredi 18 juin 2010

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

"Cul de sac"
Cette expression signifie « voie sans issue ». Elle va chercher son origine dans l'Antiquité à Rome où, lorsque les voleurs et autres assassins condamnés n'étaient pas encore ou plus voués aux gémonies (chaque méthode d'élimination des truands a eu ses périodes, selon les goûts des empereurs), une joyeuse coutume consistait à les enfermer dans un sac, noué par une corde, avant de les jeter dans le Tibre pour qu'ils s'y noient.Tout simplement ! Un peu comme le font certains pour se débarrasser d'une portée de chats ou de chiens.Cette méthode « fort sympathique » a été utilisée longtemps après, à diverses époques et dans divers pays.Ainsi, chez le sultan de Constantinople, les condamnés étaient noyés de cette manière dans le Bosphore. En France aussi, sous Charles VI, entre autres, avec noyade dans la Seine.Impossible de trouver une sortie. D’où la reprise de l’expression comme métaphore d’une voie sans issue

jeudi 17 juin 2010

Le festival de St Denis

Pénétrer dans ce lieu majestueux, la Basilique de Saint-Denis, est toujours porteur d’émotion (en dehors de toute connotation religieuse) et c’est encore le cas ce soir. Comme à chaque fois que je passe le seuil de ce beau monument, il me vient à l’esprit le grand roman de Ken Follet « Les piliers de la terre », les récits de vie de plusieurs générations de bâtisseurs de Cathédrales qui donnaient leur jeunesse, leur énergie, leur savoir-faire et jusqu’à leur vie pour la construction de ces mastodontes.
Je suis là ce soir pour assister à un concert de musique classique, en l’occurrence, MOTETS & FIREWORKS DE HAENDEL.
Je m’installe, le silence se fait très vite dans le public, je remarque qu’il s’agit d’un auditoire particulièrement discipliné. Aussitôt… violons, violoncelles, harpe, piano et vocalises baroques envahissent la nef. Je suis transportée dans un autre univers, la musique sublime le lieu historique et réciproquement. Il y a là comme une évidence, une liaison harmonieuse, magique, tout fait sens. Les murs de grosses pierres renvoient toute la magnificence de l’œuvre haendelienne. Mes oreilles sont caressées, dorlotées et la beauté du lieu ajoute un bonheur visuel à la bienfaisance auditive. Les personnages des vitraux dominant les travées semblent à l’écoute et figés par tant de somptuosité. Je m’amuse à imaginer les rois de France allongés dans la crypte, savourant ce cadeau et esquissant un petit sourire de bien-être. Je suis « aux anges » et apprécie chaque note qui s’échappe des instruments et de la bouche de la diva.
Je passe là, deux belles heures à un voyage intemporel.
Je n’ai aucune culture en musique classique mais je me suis, tout simplement, laissée imprégner par tant de pureté.

mardi 15 juin 2010

Freshlyground

Voilà un groupe bien sympathique venant d'Afrique de Sud dont la chanteuse Zolani Mahola, avec sa voix particulière, donne beaucoup de charme à l'ensemble. Une fusion de musique traditionnelle, de jazz et de blues qui ne manque pas d'intérêt;
Ce joli clip est révélateur, c'est un vrai engagement plein de fraîcheur (cliquer sur le nom du goupe)

lundi 14 juin 2010

Mumford and sons

Je craque pour ces quatre jeunes anglais. Avec leur musique et leurs chants mélodieux. Laissez vous aller à des balades oniriques.
On peut difficilement résister à ce bel amalgame vocal, guitare,batterie et mandoline et personnellement je capitule et j'en redemande.
Une belle découverte

mercredi 9 juin 2010

Quel endroit, quelle position affectionnez-vous le plus pour vous adonner à la lecture?

Assis dans un fauteuil, sur une chaise, à même le sol, sur le canapé, sur les talons, sur l’herbe, sur le sable, sur un banc public, dans le lit, sur les wc, dans la voiture,
Allongé sur des coussins, sur un matelas pneumatique, sur votre partenaire, dans la baignoire,sous la tente, sous la table, dans un transat ;
Les jambes croisées, les jambes en l’air, à genoux, en tailleur, en faisant le poirier ou la chandelle, en écoutant de la musique, en buvant un thé, un verre de vin ou une bière, dans le silence
Dans la cuisine, la chambre
, la salle de bain, le salon, le jardin, un bistrot, la forêt d’à côté, au bord du lac, à la bibliothèque, dans le bus, dans le métro, au hammam, dans la classe, au bureau, dans un magasin, dans une gare, dans le wagon, à la mer, à la montagne, à bicyclette

La nuit, au petit matin, au crépuscule, une fois par semaine ou par an
En marchant, en courant, en fumant, statique, en vélo-taxi, en grignotant, à haute voix, en chantant, vite, lentement, seul.



La lecture est un voyage et une rencontre avec autrui et avec soi même, alors installez vous bien !


Les dessins sont de Maxime, mon illustrateur préféré