samedi 25 septembre 2010

Mon regard sur la nationale 1 à Pierrefitte

Vue plongeante sur la nationale, des travaux à perte de vue (construction des voies de tramway), de multitudes barrières en béton, d’autres en plastique, des grillages les surélevant, des pelles mécaniques, des camions de chantier, des bulldozers, des rouleaux compresseurs, des hommes aux gilets jaunes à bandes grises phosphorescentes, d’autres en costumes cravates affublés de casques et plans de chantier , des feux tricolores mobiles, des panneaux de tout types, de direction, d’obligation, d’interdiction, de danger déplacés au gré de l’avancé des travaux. C’est un grand désordre organisé, un jeu « playmobile » pour enfant géant avec des centaines d'objets et personnages. Le sol est éventré, maltraité, les mobiliers urbains sont bousculés, les arrêts bus sont substitués par des planches de bois ; L’avenue est méconnaissable, pas un arbre n’a résisté, plus un carré d’herbe. Dans cette apocalypse organisée, des voitures, camions, bus et tous autres véhicules roulants tentent d’user de leur droit de circulation sur un circuit chaque jour réinventé délimité par des bittes en plastique jaune et blanc et des blocs de béton. Des chicanes, des ronds-points éphémères apparaissent de ci de là. Les passages sont étroits, deux files se croisent au lieu de deux de chaque côté avant le début des travaux. Le trafic est difficile, les bouchons sont quasi permanents, On imagine que le stress des automobilistes est décuplé.
Paradoxalement cette situation est loin de me déplaire. Dans le bus ma position est privilégiée, le temps imparti pour effectuer le parcours est augmenté. Je peux aisément prendre « mon mal en patience » et profiter de ces aléas pour observer mes congénères. Tout cela ne manque pas d’intérêt. Une proximité inhabituelle avec la file qui nous croise exacerbe la curiosité. Les arrêts fréquents et durables des voitures me métamorphosent en « voyeuse » surélevée par la hauteur du poste de conduite du bus. J’accède visuellement
aux habitacles, j’imagine les conversations, les humeurs, je m’explique les mutismes par une dispute antérieure ou alors un désintéressement chronique, j’invente les existences à la vue du siège bébé, d’un CD ou d’une revue abandonnés sur le siège, des courses qui débordent des sacs. Je compose des familles, des liens amoureux, je forme des couples à ma guise. « Tu joues aux sim’s » dirait ma fille.
« Laisse moi regarder dans ta voiture et je te dirais quelle est ta vie hi hi hi!»

mercredi 22 septembre 2010

Ray Lamontagne


Voilà plus de dix ans maintenant que cet artiste américain est apprécié à la guitare et au chant
On retrouve dans le dernier album de Ray Lamontagne sa musique soul/folk et sa voix cassée et suave qui fait tout son charme.
Ray Lamontagne le mélancolique nous envoute de nouveau avec de belles balades et nous donne beaucoup de plaisir à l'écoute de ces dix nouvelles chansons.
Un CD qui fait du bien !

La rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

"être lessivé"
Sens figuré apparu en 1866. Langage familier signifiant "Dépouiller (son adversaire au jeu)". Voir aussi : nettoyer, rincer. Éliminer d'une compétition, d'un poste. Il s'est fait lessiver en moins de deux. Par extension : être lessivé, épuisé, très fatigué.

dimanche 19 septembre 2010

la veille du mariage de mon amie Sally

Le vendredi soir nous sommes conviées, les femmes seulement, à « la cérémonie du henné » ou « nuit du henné » (elle se passe toujours en soirée) fête traditionnelle en Kabylie. Cette cérémonie fait passer la jeune femme du statut de fiancée à celui de mariée. A partir de là les éventuels autres prétendants de la jeune femme doivent perdre tout espoir de la demander en mariage !
Chaleureusement accueillies dans l’appartement des parents de la jeune fiancée, nous sommes une quarantaine à nous installer autour de deux grandes tables. Des mets de toutes sortes nous sont proposés ainsi qu’un délicieux couscous préparé par la maman et les tantes de Saliha (tel est son véritable prénom). La semoule légère et blanche que la famille est allée chercher au village en Kabylie est savoureuse, elle est garnie de viandes variées et de nombreux légumes. L’humeur générale est joyeuse, femmes kabyles et femmes européennes sommes heureuses d’être là, ensemble pour fêter le choix de Sally. Puis en peu de temps grâce à quelques petites mains habiles les tables disparaissent pour laisser la place à un grand fauteuil recouvert d’un drap blanc.
La future mariée réapparait affublée d’une cape à capuche de soie blanche. Les youyous de la famille retentissent allègrement pour accompagner cette métamorphose. Le joli chaperon blanc s’installe dans le fauteuil éclairée par quelques bougies tandis que, face à elle, la mère prépare le henné qu’elle dépose près de quatre gros œufs dans une assiette. Accompagnée de chants algériens fredonnés par les tantes (qui en profitent pour se taquiner et réprimander gentiment celle qui se trompe dans les paroles), la maman dépose au creux de la main de la jeune promise une grosse noix de henné, elle la recouvre d’un disque de coton et enveloppe le tout d’une moufle en soie blanche que la future mariée va garder quelques minutes.
Le henné est réputé protéger du mauvais œil et des mauvais esprits. Il apporte la chance et s'il est utilisé dans un contexte particulier comme un mariage, il est aussi associé à la sensualité et à la fécondité (d’où la présence des œufs). En embellissant la main lors de la cérémonie du henné, la mariée souhaite trouver grâce aux yeux de son mari. Ce rituel terminé, Saliha ôte sa cape et nous laisse admirer sa magnifique robe de fête ornée de toutes parts de liserais dorés, agrémentée d’une jupe rayée de rouge et de orange. Elle est belle et nous lui disons. Chacune notre tour nous posons à côté d’elle pour la photo. La soirée se termine en danses orientales et dégustations de gâteaux. Ce fût une belle soirée orientale et conviviale ! Nous partons nous coucher car le lendemain, la fête du mariage nous attend

jeudi 16 septembre 2010

Une phrase

L'ennui dans ce monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés pleins de doutes.[ Bertrand Russell ]

lundi 13 septembre 2010

Alexandre Jardin

«Chaque femme est un roman »
Cet auteur est un formidable fou ! Devons-nous croire à la véracité de toutes ces interactions toutes plus dingues les unes que les autres mais tellement géniales ? Ou ne sont-ce que des menteries fabuleuses inventées par un boulimique de la vie qui voyagent dans un monde de femmes audacieuses ? Peu importe, on a envie d’y croire car Alexandre Jardin est assez excentrique et fou pour provoquer ce style de rencontres.
On se croirait dans un film de Tim Burton avec des personnages loufoques dans un monde onirique.
Adepte du discours à contre courant tellement plus productif à ses yeux, il vit des histoires belles et philosophiques avec des femmes échevelées.
Ce livre est un hymne à la vie. Merci encore à Philou pour cette belle découverte

dimanche 12 septembre 2010

ça peut pas faire de mal sur France-Inter

Si comme moi vous avez des lacunes en littérature et que vous avez envie un tant soit peu d’y remédier en partie, en partie seulement tant le fossé de la méconnaissance est abyssale, écoutez cette émission de Guillaume Gallienne sur les ondes chaque semaine, le samedi à 18 heures
Apprendre en prenant du plaisir, apprendre en écoutant cette voix, ce lecteur qui vous injecte un virus, celui du bonheur de lire et de mieux connaitre les auteurs de littérature.
A travers un thème défini et des extraits de livres, Guillaume Gallienne nous emmène en balade littéraire avec une magnifique qualité de lecture

mardi 7 septembre 2010

Claudie Gallay

Je n’ai pas beaucoup lu durant ces vacances trop occupée que j’étais à vivre et à savourer chaque présence et chaque activité mais j’ai quand- même terminé le livre de Claudie Gallay
"Les déferlantes"
L’histoire se situe à la Hague, ville du Nord-Ouest. L’auteur, ancienne institutrice, décrit un univers sombre et maritime. Elle raconte magnifiquement la nature, les éléments, cette terre du bout du monde avec des personnages marginaux et taiseux. Un secret plane et le suspens est entier, il nous tient en haleine jusqu’à la fin. Une écriture rythmée par la lenteur de la vie sur cette côte du Cotentin et le quotidien des gens rugueux mais attachants qui peuplent ce coin de France.
Un livre intéressant et captivant

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Dessin de Maxime
"Broyer du noir"
Avoir des pensées tristes et sombres
Avoir le cafard.
L’expression “broyer du noir” rappelle le monde des arts plastiques d’antan où les peintres créaient leurs propres couleurs en broyant diverses matières. Les pigments, ainsi obtenus, étaient des recettes jalousement gardées par leurs créateurs; le noir pouvait ainsi se constituer d’ivoire ou d’os brûlé, de charbon, de lie etc.
D’autre part, comme le dit Louis-Marius-Eugène dans le tome II de son “Dictionnaire de locutions proverbiales“ édité en 1899, Le noir, qui est la couleur du deuil, rappelle l’idée lugubre de la nuit éternelle, exprime la tristesse et la douleur.
Cependant comment est-on passer de la peinture au cerveau? car, enfin, cette locution signifie actuellement “avoir des idées noires”, “être d’humeur mélancolique” en bref, “ne pas voir
la vie en rose“!
Gilles Henry explique, dans le “
Petit dictionnaire des expressions nées de l’histoire“, qu’après l’art, la médecine s’est accaparé cette expression dès le XVIIIe siècle. En effet, en 1771, “broyer du noir” signifiait “digérer” puisqu’à cette époque on pensait que l’estomac écrasait les aliments à la manière d’une meule. La croyance, erronée, de l’Antiquité certifiait que les accès de mélancolie étaient provoqués par la sécrétion de la bile noire lors de la digestion (d’où l’expression “se faire de la bile” qui signifie “être contrarié”, “se faire du soucis”). C’est au XIXe siècle que l’expression “broyer du noir” acquiert son sens actuel, “se laisser aller à des idées tristes”, en faisant, ainsi, référence au cerveau.

jeudi 2 septembre 2010

Dr John


Un bon blues pour cette rentrée? en écoutant ce grand pianiste, chanteur et aussi guitariste, vous aurez certainement envie de retourner dans l'insouciance des vacances... pourquoi pas vous poser encore un peu et déguster ce savoureux album? (cliquez sur le nom au dessus)