samedi 24 avril 2010

une jolie petite liaison photographiée

Le livre et les lunettes
Le plaisir et l’apprentissage, recevoir la connaissance, décoder les dires de l’autre et les faire siennes ou non, le partage des idées, l’analyse et la critique, s’élever, aller à la recherche de plus d’acuité

la rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"Avoir un chat dans la gorge"
Cette expression signifie être enroué.
A la fin du XIe siècle, le mot "maton" désignait le lait caillé. Il fut ensuite utilisé pour tous types d'amas ou de grumeaux, mais également pour dire "chat". L'expression d'origine aurait donc été "avoir un maton dans la gorge", jeu de mots sur les deux sens de "maton". Peu à peu, le "chat" a remplacé le "maton", mais l'expression signifie toujours que l'on est enroué.

Une semaine en Savoie

Notre vieille voiture peine à monter la route en lacets qui mène au village de Peisey mais elle avance tant bien que mal chargée de tous nos bagages comme si nous avions réussi à lui transmettre la motivation et le bonheur qui nous animent d’arriver dans ce lieu connu et aimé.
Enfin nous entamons le dernier virage et passons le panneau "bienvenue à Peisey Nancroix".
Nous reconnaissons immédiatement les maisons en pierres, cette petite ruelle étroite qui traverse le village, si mince que par endroit les deux rétroviseurs extérieurs ne sont pas loin de caresser les façades des demeures anciennes. Une montée d’abord puis une descente abrupte pour arriver juste devant "l’inter-sport" de nos amis de presque 10 ans maintenant.
David est là, accueillant et chaleureux comme à son habitude. Après quelques embrassades et palabres, il nous emmène dans le chalet que nous avons loué pour la semaine. Nous avons résidé dans de nombreuses autres demeures durant les années précédentes mais jamais nous n’avions passés le seuil de celle-ci récemment rénovée. Une bâtisse en pierre qui vue de l’extérieur n’attire pas l’œil plus qu’une autre, enclavée entre des masures et autres bâtiments rustiques.
A peine avons-nous passé la porte que nous lançons des « OH » des « Waouh » de surprise et de satisfaction. C’est tout simplement magnifique ! Sur trois niveaux, le chalet nous offre cinq grandes chambres avec, pour chacune, une salle de bain attenante. Elles sont décorées avec goût tout en gardant l’authenticité et l’âme de la région. De la grosse poutre en bois transversale au plafond jusqu’à la grosse porte massive et rustique en passant par les meubles pastoraux, tout nous charme.
Quand nous arrivons dans l’immense pièce principale, notre ravissement est à son comble. Le plafond n’est qu’enchevêtrement de grosses et moyennes poutres de bois proposant un ensemble chaleureux et séduisant. Côté salon un poêle préside face à trois grands canapés écrus posés sur un tapis moelleux et agrémentés de quelques coussins colorés. Côté salle à manger, une grande table de bois, recouverte d’une nappe en coton blanc rayé de rouge sur laquelle sont joliment posés deux chandeliers, entourée par dix fauteuils de plastiques transparents au design moderne tranchant habilement avec le côté campagnard du reste des meubles. Puis délimité par un grand plateau de bois, on découvre la spacieuse cuisine fonctionnelle qui par ses nombreux appareils ménagers laisse présager de bonnes préparations culinaires.
C’est dans cet endroit majestueux que nous avons pu passer des soirées festives après de longues journées ensoleillées de ski sur les belles pentes enneigées ; Que nous avons festoyé avec nos anciens et nouveaux amis autour de la grande table, écouter Denis à la flûte (merveilleux !), David à la guitare (splendide) et tous les autres au chant. Des moments de pur bonheur, de rigolades, d’émotions et d’amitiés.

vendredi 16 avril 2010

une jolie petite liaison photographiée

La guitare et la main
Symbole de la beauté visuelle et auditive, ce duo est créateur de lien social. Le plaisir de l’instant partagé. Il suffit que la main descende quelques arpèges pour que la séduction s’invite et permette tous les rêves

la rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"couper les ponts"
cette expression signifie interrompre toutes relations.
À quoi sert un pont, si ce n'est à relier les hommes (et les femmes, aussi) situés à deux endroits plus ou moins éloignés et difficilement accessibles l'un de l'autre ?Au figuré ou métaphoriquement, un pont peut simplement être vu comme une relation entre deux personnes, deux groupes, deux organismes... permettant ainsi des échanges divers et variés entre les deux, que ce soit pour des besoins personnels ou professionnels.couper les ponts, c'est décider de briser les différents moyens qui permettent ces échanges et donc d'interrompre les relations, ce qui peut se faire aussi bien au cours de négociations que d'une relation de couple.Couper les ponts peut aussi se faire avec son passé, lorsqu'on décide de tourner la page, d'aller de l'avant, de faire table rase du passé.
Inutile de préciser que c'est tout le contraire de ce que je souhaite.

jeudi 15 avril 2010

Partir en vacances

Dessin de Maxime
Une semaine avant, tout va bien, la perspective du départ et la projection dans le lieu convoité me réjouissent et m’aident à tenir le coup, le compte à rebours est entamé. Les activités quotidiennes semblent curieusement moins lourdes, plus aisées à supporter. Dans mon esprit, tout est clair, lumineux, rien ne vient assombrir ce beau paysage lointain, onirique et bienfaiteur. Le levé de bonne heure le matin a enfin une échéance, la fatigue va disparaitre de mes soirées et puis cette routine si pesante parfois, va faire place à des activités riches d’intérêt. Je prends conscience que ce regard positif vers un futur de plus en plus proche change ma vision du présent et me permet de relativiser et de prendre du recul sur les petits problèmes qui habituellement parviennent à me perturber.
Puis arrive le moment de la préparation, que je vais appeler « la hantise de la valise ». Il s’agit là de faire un choix entre les affaires que l’on va emmener et celles qu’on ne juge pas nécessaire. Il faut tenir compte du peu d’espace que le coffre de la voiture propose. Le stress est de retour, les avis et les vêtements de chacun sont trop volumineux. La tension est palpable, le mécontentement et les reproches sont aux bords des lèvres. Il y a désaccord entre les divers protagonistes. Il y va du confort de tous dans l’habitacle restreint, chacun veut y faire sa place et préserver son espace vital sans souffrir d’une promiscuité imposée. C’est une petite bagarre familiale anodine et vite réglée mais qui tend à influencer l’humeur du début de ces vacances tant attendues
Tout s’arrange quand enfin il y a consensus et que le départ a lieu, mais le passage d’un trouble éphémère laisse des traces et d’une année à l’autre, en se répétant, fait craindre quelques petites altercations qui polluent légèrement le tout début d’une période de détente mais qui, bien heureusement est vite oublié et n’a aucun impact sur la suite
Bonnes Vacances !!

Harper Simon

On sent là, la présence et une grande influence de "papa Paul" qui ne peut pas laisser insensibles les plus de quarante ans. Cet Album est un véritable héritage réussi qui va très certainement séduire toutes les générations.

lundi 12 avril 2010

The Rosenberg Trio

Ce trio est une histoire de famille liée, entre autres, par le jazz manouche. Ils jouent ensemble depuis plus de 20 ans et rejouissent leur public sur les scènes internationnales.
Ecoutez, regardez la vidéo et dégustez cette musique très stylée.

vendredi 9 avril 2010

une jolie petite liaison photographiée

La fenêtre ouverte et le paysage
Symbole de liberté: Avoir le choix entre,
Rester à l’intérieur dans le confort et la sécurité, préférant l’inertie bienveillante et la contemplation à l’affrontement de l’inconnu,
Et braver l’extérieur, aller vers…Oser les rencontres bon gré mal gré, déambuler et risquer l’ailleurs.

la rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"suspendu à ses lèvres"

Cette expression est très explicite, elle signifie être à l'écoute, très attentif à ce qui est dit.L'auditeur s'accroche aux lèvres pour ne rien perdre des mots qui les effleurent.

Guillaume De Fonclare

Un texte bouleversant, un récit qui m'a émue autant par la forme que par le fond.
Directeur de l'Historial de la grand guerre, l'auteur atteint d'une maladie orpheline générant de très grosses douleurs et une dégradation physique progressive, nous raconte sa vie, ses souffrances, ses états d'âme sans aucun pathos. Il relativise subtilement en rendant hommage à tous ces jeunes soldats morts durant la guerre de 1914-1918, à leurs tragiques destins, au désespoir de leur famille. Un livre magnifique!

lundi 5 avril 2010

Christophe Chabouté

Fables amères, De tout petits riens
Une bande dessinée très intéressante qui met en avant des incidents dérisoires, des broutilles ordinaires, de terribles futilités. les travers des êtres humains sont dénoncés subtilement
Les dessins en noir et blanc sont précis, réalistes et percutants.
Une BD qui amène à réfléchir sur soi-même.

samedi 3 avril 2010

une jolie petite liaison photographiée


Le verre et le vin
Un duo hédoniste et salutaire, symbole de la convivialité et de la générosité. Un bonheur pour les gourmets et les amoureux de la vie. A déguster!

la rubrique hebdomadaire des expressions françaises imagées

Dessin de Maxime
"rouler dans la farine"
Cette expression signifie duper,
Au début du XIXe siècle, le verbe "rouler" signifiait "duper, tromper". La "farine" quant à elle symbolisait des arguments factices, de "belles paroles". "Se faire
rouler dans la farine" signifie que l'on a été dupé par des arguments trompeurs.

jeudi 1 avril 2010

4 copines au Hammam Pacha

Le rendez-vous était pris pour le lundi afin d’être tranquille et ne pas subir l’affluence du week-end.
Nous avons envie de nous faire chouchouter pour éliminer les stigmates de l’hiver et se refaire une santé à l’aube du printemps.
Nous arrivons débordantes d’enthousiasme au seuil d’un lieu plein de promesses à la vue des abords de l’allée d’accueil fleurie de diverses fleurs printanières.
La porte vitrée fait l’effet d’une frontière entre l’occident et l’orient. Nous arrivons dans un lieu que je nommerais «préparatoire», à ce que l’on va découvrir ensuite.
Quelques tables peintes à l’orientale nous invitent à prendre place et à étudier méticuleusement et tranquillement les différentes formules proposées.
Nous sommes joyeuses et prêtes à passer une journée de bien-être et à l’unanimité nous optons pour la formule complète.
Au petit comptoir central, une jeune femme en blouse blanche nous distribue crème, huile d’argan, savon noir, gant de gommage et clé de vestiaire. Nous réglons la totalité du service et nous partons en voyage.
Nous sommes ailleurs, les odeurs d’eucalyptus et de fleurs d’oranger nous submergent
Nous échangeons nos vêtements civils contre nos maillots de bain, peignoir et savates au logo aguichant du hammam.
Nous allons passées là quelques heures bienfaisantes et reconstituantes.
La douche est chaude et pour préserver cette chaleur, nous commençons par franchir le seuil d’un lieu mythique depuis des siècles dans les pays d’orient « le Hammam ».
Waouh ! La vapeur brûlante nous enveloppe entièrement et nous convainc de nous asseoir sur les bancs de carrelages bleus pour mieux accueillir les bienfaits de cette vapeur odorante d’eucalyptus. Tandis que nos corps transpirent les toxines, nous discutons, nous rions, nous profitons de cet instant amical et jovial.
Le maillot de bain d’une pièce roulé jusqu’aux hanches, nous sortons de cette salle divinement nuageuse et moite pour se retrouver face à une immense chambre de marbre blanc et de faïences émeraudes et bleues. Quelques femmes sont alanguies sur le sol chaud attendant nonchalamment le moment du gommage.
Nous prenons place aussi et patientons agréablement allongées sur le carrelage.
Puis arrive mon tour, la femme murmure un chant d’orient tout en frottant avec fermeté et respect mon corps avec un gant de crêpe granuleux noir pour mieux éliminer les cellules mortes et lisser le grain de la peau.
Ainsi ravigotées une autre femme prend soin de me recouvrir d’argile des pieds au visage afin de redonner à la peau sa douceur naturelle. Nous ressemblons toutes les quatre à des statues de terre et nous nous targuons mutuellement de notre bonne mine
Après une douche chaude et purifiante nous nous rendons au sauna, petite pièce de lambris où les pierres ardentes nous transmettent toute leur incandescence.
Après cette séance de bain de chaleur sèche et de sudation, il est temps de s’immerger dans la piscine, havre de fraicheur et de convivialité fort apprécié.
arrive le moment exquis de s’allonger sur une longue table drapée de blanc , le corps enduit d’huile d’argan; des mains douces, généreuses et vives me massent, me frictionnent, me malaxent les jambes, le dos, les bras, les pieds pendant que les yeux fermés, je savoure cet instant bienfaiteur et je lâche prise.
L’atmosphère est magique, chaleureuse, sensuelle, nous nous faisons du bien, nous sommes plongées dans une douce torpeur.
Vêtues du peignoir blanc, nous nous installons à une table pour déguster une belle salade composée, accompagnée d’un thé à la menthe délicieusement parfumé et sucré.
Rassasiées, nous allons nous allonger sur les nombreux coussins de la salle de repos protégée par les arcades cernées de verts. Nous passons là un moment à palabrer, à plaisanter, à méditer laissant au corps le temps de s’imprégner de toutes les voluptés.
Nous ne prenons même pas la peine de nous déplacer pour le soin du visage, ce sont les merveilleuses hôtesses qui viennent à nous. Nous goûtons au masque à la crème de fleur d’oranger
, à la serviette chaude, au massage du visage, du cou, du cuir-chevelu avec un plaisir non dissimulé.
Nous restons encore quelques temps à savourer les minutes qui passent avec une grande sérénité puis nous allons nous rhabiller.
Nous sortons de ce lieu magique avec cette sensation rare d’avoir été bichonnées comme des reines.
Nous sommes ravies de cette journée simple et délicieuse.