samedi 31 mars 2012

au Théâtre Antoine

"Inconnu à cette adresse"

C'est décidé les places sont prises, nous retournons au théâtre mais dans un tout autre genre,de la littrature sur scène.Le lieu est magnifique, théâtre du XIX siècle, on imagine facilement la population qui pouvait jouir de cette culture à l'époque. De notre loge surplombant la salle aux fauteuils rouges, nous nous amusons à habiller les gens de costumes d'époques, c'est un voyage dans le temps qui fait boullir notre imagination et nous distrait en attendant l'ouverture du rideau. S'imprégner de cet endroit est aisé malgré le contraste fort avec l'extérieur, avec le quartier populaire du boulevard de Strasbourg. On s'y sent bien.Le silence se fait tout naturellement quand le lourd rideau s'ouvre.

L'attention est à son paroxisme, échange épistolaire entre deux amis, l'un allemand, l'autre juif américain, peu de temps avant la deuxième guerre mondiale avec la montée du nazisme. Le texte provoque des sentiments divers et forts, se fait s'intérroger sur la valeur et la pérennité de l'amitié dans un contexte provocateur. Comment nous serions nous comporté dans la même situation? le malaise s'installe , ce qui est sûr c'est qu'on ne se connaît jamais vraiment soi-même comme on ne connais jamais les autres. Nous nous trouvons face à nos faiblesses et à nos contradictions. C'est un grand moment, c'est une belle leçon, une grande réflexion. Pour cloturer cette soirée nous décidons de se retrouver autour d'une table d'un restaurant indien comme pour mieux se rassurer et tenter de sceller une amitié somme toute fragile.

La soirée fût excellente et fort chaleureuse

samedi 24 mars 2012

Le soleil

La venue du printemps chasse les peines
La venue du beau temps mérite les mots
Le soleil est là brillant de nouveau
Le soleil est là nous offrant son poème
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
Charles Baudelaire, Les fleurs du mal

lundi 12 mars 2012

Fourplay

"Between The Sheets"
Aujourd'hui en rentrant du travail j'ai choisi d'écouter ce magnifique CD de jazz d'un goupe américain.
Il m'apporte délacement et énergie et permet de laisser écouler quelque temps avec délice, petit moment où seul l'instant a son importance

lundi 5 mars 2012

Au théâtre ce soir !

"Qui aime bien,trahit bien"
La salle est exigüe, nous sommes à l’heure mais quasiment
les dernières à y pénétrer. Nous n’avons déjà plus le choix des places, nous nous hâtons de nous asseoir, nous faisons face à un rideau rouge fermé. Seule une rangée de 4 sièges nous sépare de la scène. Proximité, promiscuité ?, nos regards et sourires en disent long, le spectacle n’est pas encore commencé que nous avons déjà envie de décapiter le grand blond et son amoureuse à la tête trop lourde à en juger par la façon qu’elle a de la poser inlassablement sur l'épaule de son chéri un peu trop large à notre goût.
Pas le temps d’échanger ni de grogner entre copines, le rideau s’ouvre, nous sommes dans un salon d’appartement lumineux et désordonné.
Les protagonistes s’emparent immédiatement de notre attention et ne nous la rendrons pas avant la fin.
Le rythme est effréné, le spectacle est drôle et bien joué, la scène est petite mais le jeu est grand.
Les artistes se chamaillent en public tout en épanchant les désirs, vices et travers des personnages, une bonne musique rock rythme ponctuellement les différentes scènes.
Nous têtes dodelinent de gauche à droite cherchant l’espace visuel entre les têtes de nos voisins de devant mais cela ne nous gêne plus. Happées par l’histoire, la force des personnages, le jeu de scène, les tourtereaux en sont devenus transparents.
Nous passons un excellent moment de divertissement
Nous ressortons enchantées de cet endroit et nous nous faisons la promesse de profiter plus souvent de ces petits théâtres parisiens qui offrent régulièrement des petits bijoux comme celui-ci