lundi 29 novembre 2010

Françoise Sagan

"Aimez-vous Brahms?"
Quelle bonne idée d'avoir retrouvé ce livre parmi les autres sur mes étagères, quelle bonne idée de parler de Françoise Sagan à Charlène(ma fille) qui se trouvait là, de m'asseoir en face d'elle et de commencer une lecture à voix haute comme ça, juste un extrait.
Elle écoute, elle s'intéresse, nous rentrons dans l'histoire, dans la fluidité de l'écriture, dans le style littéraire enthousiasmant.
Charlène veut lire à son tour, elle s'empare du roman et me fait la lecture, je me laisse bercer par sa voix, par sa tonalité qui en dit long sur l'intérêt qu'elle porte à ces lignes. Elle relève quelques phrases qu'elle trouve belles et les répète en insistant sur la musicalité. Parfois son regard se lève sur moi comme pour vérifier mon écoute attentive. C'est un moment singulier que nous n'avons pas envie d'intérompre, nous voulons savoir comment Paule va se laisser séduire par Simon et bousculer les habitudes un peu cavalières de Roger.
Nous sommes un peu tristes de devoir poser le livre pour vaquer à d'autres occupations mais dès que l'occasion se présente Charlène s'empresse de me relancer en me demandant de m'asseoir pour écouter la suite.
Nous irons, ainsi, jusqu'au terme de l'histoire avec délectation et avec un petit pincement au coeur à la fermeture du roman.
Implicitement, nous savons toutes les deux que nous réitèrerons un jour cette belle initiative qui fut spontanée cette fois mais que nous programmerons peut-être les autres fois.
Merci à ma charmante lectrice adorée Charlène!

Rubrique des expressions françaises imagées

"Clouer le bec"
Cette expression signifie faire taire quelqu'un
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le verbe "clouer" n'a aucun lien avec le "clou". Il est issu de "cloer" qui signifiait "clore". Il s'agit donc plutôt de "fermer" le bec de quelqu'un. Ce bec précisément symbolise la bouche et par métaphore, la parole.
Il s'agit là de clore une affirmation de quelqu'un de façon radicale par une réthorique cinglante ou alors "en lui clouant le bec, dixit le dessin de Maxime hi hi hi !!"

mercredi 24 novembre 2010

Michel Houellebecq

"La carte et le territoire"
Je ne voulais pas acheter ce livre sous prétexte qu’il ait obtenu le prix Goncourt, je ne voulais surtout pas tomber dans ce piège et attendre qu'il sorte en poche . En même temps, je n’ai jamais lu Michel Houellebecq même si je suis à l’écoute des critiques qui en parlent comme d’un grand auteur mais responsable de quelques polémiques qui l’ont bien servi malgré tout. Ma curiosité s’est accrue néanmoins pour ce personnage atypique.
Une collègue de travail avec qui j’ai souvent des discussions de lectures passionnantes m’a proposé de me le prêter. J’ai accepté bien-sûr, cela assouvissait mon désir de le lire sans me désavouer.
J’ai l'ai donc lu et je n’ai pas été déçue.
C’est un livre très intéressant surtout par la forme et le style littéraire qui est extrêmement riche. Le scénario est original sans être passionnant mais chaque anecdote est utilisée pour rebondir sur des sujets de société bien documentés.
L’auteur est connu pour son orgueil et cela se vérifie aussi dans ce roman. Un des personnages est Michel Houellebecq lui-même. L’écrivain est un génial mégalomane pas vraiment sympathique mais indéniablement talentueux.
Je pense que je lirais ses romans précédents.

lundi 22 novembre 2010

une phrase

Il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie.
[ Charles Trenet ]

vendredi 19 novembre 2010

le réveil

La sonnerie m’agresse, mes paupières sont lourdes. Là, à côté de moi des points lumineux rouges indiquent 4h01. Je réalise soudain, je me lève doucement mais malgré tout une douleur lombaire se rappelle à moi comme chaque matin depuis quelques temps.-Au départ cela m’inquiétait mais les quelques remèdes essayés n’ont pas eu raison de ce qui semble être une destinée obligée de l’âge.-
C’est drôle comme vieillir est un processus progressif qui s’impose à soi comme une fatalité. On se surprend à accepter des maux parce qu’ils sont reconnus et répandus dans une tranche d’âge. Ils s’installent là pour ne plus nous quitter comme des vieux amis qui désormais ne nous laisseront plus jamais seul. Je ne sais plus qui disait « A partir de 50 ans, si on se réveille sans avoir mal nulle part c’est qu’on est mort », belle consolation !
Je n’allume pas, je tâtonne jusqu’à la cuisine, je connais le parcours par-cœur, il est semé d’embûches mais même eux je les connais et sais les éviter, enjamber le coin du lit, ouvrir la porte discrètement sans se heurter à la guitare posée là contre la commode.
Je m’isole dans la cuisine, mon havre de paix du matin. Là un rituel ponctuel se déroule méthodiquement, mon moment à moi qui me permet de bien me réveiller et de me préparer avant de partir travailler. Assise toujours face à la fenêtre, face au paysage urbain, ces centaines de points lumineux posés sur un tapis noir ne sont que les lampadaires et autres lumières de la ville qui tranchent avec le ciel encore très sombre à cette heure là. Parfois même le Stade de France brille de tous ses feux, signe qu’un match ou qu’une manifestation quelconque s’est déroulé la veille. Il est là, majestueux, surplombant le reste de la ville, il m’accueille, orgueilleux et condescendant semblant me dire « redresse toi, allez, réveille toi !». C’est un paysage tranquille, endormi encore pour deux, trois heures. Cette sérénité éphémère me plait, me console de ce réveil avancé, elle s’offre à moi, un cadeau pour mieux affronter le tumulte de la journée qui m’attend.
Jus de pamplemousse, thé et café, tartines de confiture et France-Inter avec Serge LEVAILLANT qui finit sa nuit en me racontant une histoire ; C’est mon petit instant de bonheur et je me promets que cet après-midi j’irai sur internet pour écouter la totalité de son émission. Son récit m’émeut, me fait sourire, sa voix, son ton laconique m’accompagnent gentiment pour ce début de journée et je me dis que rien que pour ça déjà, ça vaut le coup de se lever tôt ; tiens mon dos me fait moins mal ! Merci monsieur Levaillant, je pars travailler en vous donnant rendez vous demain matin à la même heure ; Bonne journée !

dimanche 14 novembre 2010

Le site de Sally

Mon amie Sally a créé son site, elle vend bijoux, sacs, écharpes et autres.
C'est coloré, c'est sympa et en plus elle présente quelques-unes de ses créations.
Elle a besoin de soutien pour un bon démarage et elle mérite l'intérêt de chacun.

mercredi 10 novembre 2010

Olivier Adam

"Des vents contraires"
La disparition soudaine et inexpliquée de la femme, de la mère laisse le trio restant complètement désemparé, obligé de « faire avec » ou plutôt de « faire sans ». Le déménagement vers le St Malo de l’enfance et un semblant de réinstallation de cet homme qui souffre et de ses deux enfants tragiquement touchés, les rapproche, les unie mais l’attente vaine est terriblement douloureuse.
Les descriptions des paysages et des états d’âme sont criantes de réalisme.
Une histoire contemporaine touchante avec une belle écriture

lundi 8 novembre 2010

Malted Milk

Quelle belle découverte pour moi que ce groupe de blues soul ! il représente une qualité française trop rare dans le genre.
Originaire de Nantes et emmené par le chanteur et guitariste Arnaud Fradin, ce groupe a parait-il, déjà, une grande notoriété internationale (j'ai du retard).
Ce dernier album est un vrai bijou qui donne du bonheur à l'écoute et à la réécoute

dimanche 7 novembre 2010

Tonino Benacquista

"Malavita" surnom donné à la mafia et nom du chien de la famille américaine installée et protégée en Normandie.
Le père repenti et délateur bouleverse la petite vie d'un village.
Un roman décalé et plein d'humour un brin cynique qui présente des personnages très méchants qu'on arrive à trouver sympathiques et des gentils parfois ridiculisés.
Du suspens, de la psychologie, de la satire qui font de ce livre un vrai plaisir de lecture.
Merci Sylvie de me l'avoir conseillé
Tonino Benacquista nous fait l'honneur de signer la dernière aventure de Lucky Luke avec Daniel Pennac et Achdé

vendredi 5 novembre 2010

Anthony and the johnsons

je me souviens d'une scène dans ce beau film de Guillaume Canet "les petits mouchoirs", une scène banale, trop classique peut-être mais ça fonctionne quand c' est accompagnée d'une chanson de "Anthony and the Johnson" comme c'est le cas. Comment résister? comment ne pas tomber sous le charme et sentir les frissons de plaisir vous chatouiller le dos.
Cette voix magique ne peut que vous séduire, écoutez là (cliquer sur le titre);
Et en plus le film est très bien, ce qui ne gâche rien.