Pénétrer dans ce lieu majestueux, la Basilique de Saint-Denis, est toujours porteur d’émotion (en dehors de toute connotation religieuse) et c’est encore le cas ce soir. Comme à chaque fois que je passe le seuil de ce beau monument, il me vient à l’esprit le grand roman de Ken Follet « Les piliers de la terre », les récits de vie de plusieurs générations de bâtisseurs de Cathédrales qui donnaient leur jeunesse, leur énergie, leur savoir-faire et jusqu’à leur vie pour la construction de ces mastodontes.Je suis là ce soir pour assister à un concert de musique classique, en l’occurrence, MOTETS & FIREWORKS DE HAENDEL.
Je m’installe, le silence se fait très vite dans le public, je remarque qu’il s’agit d’un auditoire particulièrement discipliné. Aussitôt… violons, violoncelles, harpe, piano et vocalises baroques envahissent la nef. Je suis transportée dans un autre univers, la musique sublime le lieu historique et réciproquement. Il y a là comme une évidence, une liaison harmonieuse, magique, tout fait sens. Les murs de grosses pierres renvoient toute la magnificence de l’œuvre haendelienne. Mes oreilles sont caressées, dorlotées et la beauté du lieu ajoute un bonheur visuel à la bienfaisance auditive. Les personnages des vitraux dominant les travées semblent à l’écoute et figés par tant de somptuosité. Je m’amuse à imaginer les rois de France allongés dans la crypte, savourant ce cadeau et esquissant un petit sourire de bien-être. Je suis « aux anges » et apprécie chaque note qui s’échappe des instruments et de la bouche de la diva.
Je passe là, deux belles heures à un voyage intemporel.
Je n’ai aucune culture en musique classique mais je me suis, tout simplement, laissée imprégner par tant de pureté.
pour nous le concert classique se déroulera dans la modeste Église de Peillac à l'initiative de l'orchestre de Bretagne.
RépondreSupprimerMozart Ligeti et Prokofiev viennent à nous